«Rizkallah»! serait-on tenter de dire en passant près d’une des nombreuses fontaines qui ornent encore les places de nos villages.
C’était le temps où l’eau potable n’arrivait pas à domicile.
Combien de destins se sont liés et déliés sur le chemin de la fontaine?
Les hommes étaient forts, les femmes robustes. Elles soulevaient la «jarra» (jarre) en terre cuite et la calaient sur l’épaule avant de traverser le village, la tête haute, la démarche souple… Elles sont le témoin d’une histoire qui fourmille de détails; les légendes y naissent, tout naturellement…
Ces fontaines en pierre, en forme d’arcades, ont été construites pour abriter les précieuses sources d’eau. Ouvragées ou calligraphiées, elles trônent, majestueuses, au centre du village. Le passant ou l’habitant s’y désaltèrent. Généreuses, à l’image de l’hospitalité rurale...

N.N.