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Actualités - REPORTAGE

Profession mosaiste Anachar Basbous : quoi de plus naturel, dans un pays mosaïque...

Un mur à meubler, une table à personnaliser, un parterre à couvrir, la mosaïque, riche procédé, est encore peu usitée chez nous. La technique s’acquiert rapidement, mais tout l’art est dans la composition... C’est l’expression artistique qu’à choisie Anachar Basbous, 28 ans, fils du sculpteur Michel Basbous. Avant de mettre ses pas dans les traces de son père (et de ses oncles, Alfred et Joseph), le jeune homme veut donc se faire un peu les dents sur la mosaïque.
Après avoir flâné du côté de l’architecture et de la pub, Anachar Basbous rallie l’Ecole nationale supérieure des arts appliqués et des métiers d’art à Paris. «Là, dit-il, les étudiants avaient le choix entre plusieurs ateliers. Le «décor mural» m’a intéressé. Ce créneau étudie la mosaïque, les fresques et la laque. Je voulais m’éloigner de la sculpture dont je pouvais apprendre la technique en famille».
Mêlant peinture, sculpture et dessin, la mosaïque offre de larges possibilités de composition. «J’ai toujours aimé la couleur. Les grands murs impersonnels, muets, froids m’horripilent. Chaque façade a besoin d’être habillée, pour être plus agréable à regarder».
Pâte de verre, marbre, pierre jaune ou calcaire, les matériaux sont variés. «J’essaye d’introduire de nouvelles matières: fer forgé, céramique, cuivre ou résine de polyester...». Anachar Babsous est résolument moderne, autant dans les matériaux qu’il utilise que dans les couleurs ou les thèmes qu’il choisit. «Il y a quelques mosaïstes au Liban. Mais ils travaillent pour la plupart de manière traditionnelle, recopiant le plus souvent des dessins anciens. Pour moi, le thème n’est qu’un prétexte, l’importance est dans l’exécution». Et pour mettre tous les moyens à sa disposition, il va jusqu’à intégrer des éclats de verre dans un banal pavé de carreau, obtenant un bel effet de transparence...
Cet artiste travaille toujours en coordination étroite avec l’architecte ou le client. «Je n’en garde pas moins toute ma liberté de création, précise-t-il. C’est la condition que je mets pour accepter un contrat. On ne m’impose que le lieu. Avant de commencer le travail, je présente des propositions d’idées. Une fois acceptées, je les exécute de A à Z. Mais tout réside dans la finition».
Les tessons sont assemblés avec du ciment, du ciment-colle ou de la glu. Quant au travail, il dépend de la lumière. «Elle commande tout, de la couleur à la matière, sans oublier la façon».

Petit à petit, Anachar Basbous revient à la sculpture. D’abord, il l’habille d’éclats divers: «Il y a à Manara, dans une entrée d’immeuble, deux sculptures de moi, qui font 3,5 mètres de hauteur, indique-t-il. Deux voiles de bateau en ciment blanc éclaboussées de mosaïques vertes et bleues.. A l’exposition collective du jardin de Sanayeh, au printemps de l’année dernière, j’avais présenté également deux sculptures: un palmier longiligne de 4 mètres en ciment et un personnage en fer forgé. L’élément eau faisait partie de la composition, normal puisqu’il s’agissait d’une composition pour jardin».
Intégration, c’est le maître-mot d’Anachar Basbous. «L’œuvre doit se fondre dans l’environnement pour lequel elle est prévue, dit-il. Un bon sculpteur est celui qui comprend le matériau qu’il travaille. Un mosaïste se suffit rarement d’un média unique. Il doit donc exceller dans l’art de combiner les éléments. Le tour de force consistant à ce que chaque tesson mette en valeur le voisin...».
Grâce aux fouilles archéologiques, mosaïques et bas-reliefs sont revenus un peu à la mode. «Dans le temps, chaque immeuble avait un panneau décoratif dans son entrée», rappelle Anachar Basbous qui souhaite donc la résurgence de cette tradition...

Tradition, un maître-mot dans cette dynastie de Rachana, anagramme d’Anachar, riche mosaïque où la relève pointe...

A.G.
Un mur à meubler, une table à personnaliser, un parterre à couvrir, la mosaïque, riche procédé, est encore peu usitée chez nous. La technique s’acquiert rapidement, mais tout l’art est dans la composition... C’est l’expression artistique qu’à choisie Anachar Basbous, 28 ans, fils du sculpteur Michel Basbous. Avant de mettre ses pas dans les traces de son père (et de ses oncles, Alfred et Joseph), le jeune homme veut donc se faire un peu les dents sur la mosaïque.Après avoir flâné du côté de l’architecture et de la pub, Anachar Basbous rallie l’Ecole nationale supérieure des arts appliqués et des métiers d’art à Paris. «Là, dit-il, les étudiants avaient le choix entre plusieurs ateliers. Le «décor mural» m’a intéressé. Ce créneau étudie la mosaïque, les fresques et la laque. Je voulais...