C’est elle qui a demandé à jouer dans le film. Elle n’a alors pas travaillé dans un film «sérieux» depuis longtemps, et elle tanne le réalisateur pour le rôle. «J’ai bien fait d’accepter, avoue Ferrara. Elle a vraiment été formidable, à tel point que, depuis, je regrette sincèrement de ne pas avoir tourné autre chose avec elle.»
Madonna, actrice victime d’un réalisateur bourreau dans «Snake Eyes», a également tout fait pour être à l’affiche du film: «Elle m’a montré qu’elle avait une énorme envie de travailler avec moi. Evidemment, j’étais d’accord. Une telle personnalité ne pouvait que m’intéresser. Elle ne m’a pas déçu: désormais, je ne peux pas imaginer «Snake Eyes» sans elle», ajoute le réalisateur.
A l’inverse, Ferrara a ses actrices fétiches, celles qu’il choisit avant d’être choisi. A l’exemple de Lili Taylor, dans un — terrifiant — rôle d’étudiante qui s’adonne au vampirisme dans «The Addiction». Une interprétation extraordinaire, que Ferrara résume ainsi: «Elle sait réagir, dans la seconde, à tout changement dans son rôle et, malgré sa concentration et ses propres difficultés, rendre la vie facile à toute l’équipe de tournage dans le même temps. Bref, c’est vraiment une grande actrice...» Pour Isabella Rossellini, le réalisateur a eu une de ces idées de contre-emploi dont il s’est fait le maître. Dans «Nos Funérailles», l’actrice apparaît, femme de gangster, totalement soumise à son mari, vêtue de noir.
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