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Actualités - CHRONOLOGIE

Législatives britanniques du 1er mai Les tories attaquent : ne laissez pas un gamin faire un boulot d'homme...

LONDRES, 21 Avril (AFP). — Les conservateurs empêtrés dans leur division sur la monnaie unique tentent de mettre à leur tour les travaillistes en difficulté sur l’Europe, caricaturant leur chef Tony Blair comme un homme sans expérience dont Paris et Bonn ne feraient qu’une bouchée.
Les tories ont lancé dans la presse une vaste campagne de publicité, présentant en pleine page une photomontage où un minuscule M. Blair souriant est assis, telle une marionnette, sur les genoux d’un chancelier allemand géant Helmut Kohl.
Depuis le lancement officiel de la campagne électorale, c’est de loin l’attaque la plus personnelle contre le leader travailliste, dont le parti reste grand favori pour les élections générales du 1er mai.
Les autres leaders européens ont «une expérience immense» et «les prochaines semaines (avec deux sommets de l’UE) vont nécessiter les meilleurs négociateurs britanniques. Ne laissez pas un gamin faire un boulot d’homme», clame le slogan.
La publicité joue à la fois sur l’âge de M. Blair, dix ans plus jeune que M. Major, sur les dix-huit ans passés par le Labour à l’écart du pouvoir, et sur une des fiertés des conservateurs qui rappellent à l’envi qu’ils ont imposé à l’UE l’exemption du chapitre social et l’attentisme concernant l’adhésion à l’euro.
«Le leader du Labour a déjà abdiqué son pouvoir de négociation sur d’importants sujets, avant même d’aller à Amsterdam» (pour le sommet de l’UE, en juin), a dit M. Major.
Cette attaque est «pathétique» et «désespérée», riposte le Labour, dénonçant le «désarroi» des conservateurs.
Enfonçant le clou, le responsable travailliste de l’économie Gordon Brown affirme qu’un gouvernement labour ne donnerait pas de liberté de vote à ses députés, au cas où il déciderait de rejoindre l’euro.
La veille, M. Major avait été contraint de promettre à ses troupes un vote libre au Parlement sur l’union monétaire, seul moyen d’endiguer le raz-de-marée anti-euro des candidats tories, bien loin de la ligne gouvernementale du «wait and see».

Eurosceptiques

Paul Sykes, un richissime homme d’affaires qui a offert son aide financière à tous les candidats conservateurs anti-euro, affirme avoir été contacté par 217 d’entre eux, un tiers environ des tories briguant un siège.
Avec les 543 candidats du Parti du référendum de Jimmy Goldsmith et les 194 du UK Independence Party, les électeurs ne manquent pas de candidats eurosceptiques. A ce jour aucun ne s’est publiquement déclaré au Labour.
Ennui supplémentaire pour M. Major: alors que deux secrétaires d’Etat et la vice-présidente du parti se sont déjà dits opposés au «wait and see», le quotidien «Express» publiait un manifeste du secrétaire d’Etat à l’Intérieur, David Maclean, affirmant qu’un «pays qui n’a plus le contrôle de sa monnaie n’est plus une vraie nation».
Il apparaissait ainsi comme le troisième membre du gouvernement à rompre les rangs, même s’il se défendait en expliquant que le document du journal datait de neuf mois et était pour usage «privé».
L’Europe demeure présente, avec quatre grandes manifestations de marin-pêcheurs contre l’activité des chalutiers étrangers dans les eaux britanniques. Au programme: la mise au feu de drapeaux de l’UE.
Au risque d’accentuer l’atmosphère de fin de règne des conservateurs, le «Times» écrit que Downing Street s’apprête à publier une liste de 20 nouveaux pairs à vie. La mesure sans précédent depuis 1970 permettrait de recaser, en pleine campagne électorale, des membres du gouvernement à la Chambre des Lords.
LONDRES, 21 Avril (AFP). — Les conservateurs empêtrés dans leur division sur la monnaie unique tentent de mettre à leur tour les travaillistes en difficulté sur l’Europe, caricaturant leur chef Tony Blair comme un homme sans expérience dont Paris et Bonn ne feraient qu’une bouchée.Les tories ont lancé dans la presse une vaste campagne de publicité, présentant en pleine page une...