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Actualités - CHRONOLOGIE

A un mois de la consultation Bataille présidentielle acharnée en Iran

TEHERAN, 21 Avril (AFP). — Conservateurs et modérés alliés à la gauche radicale se livrent une féroce bataille électorale à un mois des présidentielles du 23 mai, qui verront le départ du président Ali Akbar Hachémi-Rafsandjani.
Bien que l’enregistrement officiel des candidatures ne commence que jeudi prochain, les deux principales factions rivales se sont déjà lancées dans la campagne, multipliant interventions dans les médias et déplacements en province.
Elles ont en outre mobilisé d’importants moyens financiers, transformant cette élection en une démonstration de force sans précédent dans les annales politiques du pays depuis la révolution islamique de 1979.
Deux candidats, tous deux membres du clergé, se détachent clairement: le président du Parlement Ali Akbar Nategh-Nouri, chef de la majorité conservatrice à l’Assemblée, et l’ancien ministre de la Culture Mohammad Khatami, investi par la gauche radicale et soutenu par l’aile modérée du régime.
Le président sortant Ali Akbar Hachémi-Rafsandjani, réélu en 1993 pour un second mandat de quatre ans, n’a pas le droit de briguer un troisième mandat présidentiel.
Parti en premier dans la course à la présidence, l’hodjatoleslam Nategh-Nouri, 54 ans, fait jouer à plein sa position de président du Majlis et intervient surtout pour le moment dans les cérémonies officielles, largement couvertes par la radio et la télévision d’Etat.

Descentes musclées

L’hodjatoleslam Khatami, personnalité moins en vue dans la hiérarchie politique du pays, a sensiblement renforcé sa position et occupe la Une de la presse radicale et modérée. Il intervient tous les jours dans les grandes villes, ce qui commence d’ailleurs à susciter le mécontentement de certains groupes intégristes.
A Machhad (est), deuxième ville du pays, une intervention de M. Khatami dans une mosquée a été perturbée samedi par des membres de Hezbollah, organisation d’activistes fondamentalise connus pour leurs descentes «musclées».
M. Khatami, ministre de la Culture et de l’Orientation islamique de 1982 à 1992, est actuellement conseiller à la présidence et directeur de la bibliothèque nationale.
Sur leur première affiche électorale, accrochée aux principaux carrefours des villes du pays, les conservateurs ont placé «la maîtrise de l’inflation, les jeunes et l’emploi» à la tête de leurs priorités.
Au pouvoir entre 1980 et 1989, la gauche radicale, qui fait un retour remarqué sur la scène politique, n’a pas évoqué encore les orientations politiques et économiques de son programme électoral.
Dans le passé et notamment durant la guerre irano-iranienne (1980-88), les radicaux ont adopté une politique économique dirigiste et des positions particulièrement intransigeantes vis-à-vis de l’Occident.
Outre ces deux candidats, plusieurs autres personnalités, représentant divers courants religieux et politique, devraient se présenter au scrutin.
L’ancien ministre des Renseignements Mohammad Mohammadi Rey-Chahri, soutenu par une faction plus radicale au sein du régime, ainsi que deux éventuels candidats du courant libéral-islamique, devraient être en lice.
Pour la première fois une femme, Mme Azam Taleghani, fille d’un des Ayatollah fondateurs de la République islamique, a également annoncé son intention de se présenter. Sa candidature demandera toutefois un arbitrage constitutionnel, pour savoir si une femme peut prétendre à la magistrature suprême
TEHERAN, 21 Avril (AFP). — Conservateurs et modérés alliés à la gauche radicale se livrent une féroce bataille électorale à un mois des présidentielles du 23 mai, qui verront le départ du président Ali Akbar Hachémi-Rafsandjani.Bien que l’enregistrement officiel des candidatures ne commence que jeudi prochain, les deux principales factions rivales se sont déjà lancées dans la...