Rechercher
Rechercher

Actualités - REPORTAGE

Caaaracalla puis le grand Rostropovitch Festival de Baalbeck : redémarrage symbolique fin juillet (photos)

Cette fois, c’est sérieux: les nuits festivalières dans les splendeurs antiques de Baalbeck reviennent. Cloutées de deux étoiles de première grandeur. C’est en effet Rostropovitch le 30 juillet et Caracalla les 24, 25 et 26 juillet qui ouvrent le bal.
La ruche. C’est la ruche au bureau du Festival pour les préparatifs de la 20e édition de cette manifestation, qui, 19 ans durant, a constitué l’un des principaux points d’attraction culturelle du globe. La reprise, dira-t-on, a tardé. «Mais, répond le comité, les contacts avec les artistes, la mise en place d’un programme solide nécessitaient en tout cas deux bonnes années de préparation. Et puis il fallait réhabiliter les lieux et les rééquiper: construction d’estrades, de coulisses, installation des éclairages comme de nouveaux sanitaires, achat de 4.500 sièges. Préoccupations auxquelles s’ajoutent les tracas de formalités contraignantes...» Et de souligner que «c’est en janvier dernier seulement que les officiels nous ont pressés de redémarrer le Festival».
Les membres du comité refusent de parler de «reprise», mais de «renaissance». «Nous n’avons jamais cessé de nous activer, disent-ils. Nos réunions étaient régulières, nous devions gérer nos finances (la subvention annuelle de l’Etat), remettre le bureau en état après chaque round, classer, mettre à jour les formalités, etc…»
Aujourd’hui plus que jamais, on trouve là 12 fourmis laborieuses qui se surpassent. Recommencer un Festival aussi prestigieux, même avec deux prestations seulement pour la première année, reste une gageure. Les artistes de classe ont leur programme bouclé depuis longtemps, parfois même depuis des années. Et il a donc été impossible d’en trouver en nombre consistant, comme cela, au pied levé.
Côté pratique, «la sécurité sera parfaitement assurée, c’est affirmatif». Les parkings aussi, ainsi que les navettes à partir de Beyrouth pour tous ceux qui le désirent. Pour le reste, «on attend un miracle tant les difficultés sont nombreuses…».
Pour Rostropovitch qui se produit le 28 juillet à Montpellier, il a fallu faire des acrobaties avec les «routings» proposés par les compagnies d’aviation afin qu’il puisse être le 29 à Beyrouth, accompagné de l’orchestre philharmonique de Radio-France (115 exécutants) et avec 11 tonnes d’instruments. Répétitions le 30 dans l’après-midi pour se produire le soir même et repartir tôt le lendemain. «C’est un peu juste», dit un membre du comité qui semble avoir relancé vainement plus d’un artiste.
Rostropovitch viendra donc fêter, à Baalbeck, ses 70 ans, vingt-huit ans après son dernier passage. En effet, c’est en 1969, le 7 août plus précisément, que le célèbre violoncelliste, accompagné par l’orchestre Gewandhaus de Leipzig, a joué Reinhold (Tryptique pour orchestre), Dvorak (Concerto en si bémol mineur) et Schumann (première symphonie).
Depuis, ce grand artiste a gardé des liens d’amitié avec la présidente du Festival, May Arida, et c’est pourquoi il a déniché sur son agenda 24 heures à consacrer à Baalbeck.
Caracalla, pour sa part, prépare pour l’occasion un nouveau spectacle baptisé «Andalousia», avec 70 danseurs et un chœur pour les mouwachahats…
Coût de l’opération «Baalbeck 1997», près de 1,2 million de dollars, dont les frais de publication d’un très beau programme qui sera prêt pour la date prévue.
Beaucoup de travail donc pour un comité qui recherche avant tout la qualité et qui est composé de: May Arida, présidente; Souad Najjar et Fouad Bizri, vice-présidents; Madeleine Hélou, secrétaire générale; Michel de Bustros, trésorier; Bassam Mourtada, Eliane Choucair, Mona Ramzi Jreige, Hyam Rafic Ghandour, Nazik Yared, Nadine Bekdache et Nicole Asseily. Des commissions techniques sont maintenant en place: administration, finances, publicité, musique, ballet, théâtre français, théâtre arabe, théâtre anglais, folklore international, folklore libanais, jazz. Rien n’est oublié pour l’avenir, et le redémarrage symbolique de cette année est plein de promesses...

M. C.
Cette fois, c’est sérieux: les nuits festivalières dans les splendeurs antiques de Baalbeck reviennent. Cloutées de deux étoiles de première grandeur. C’est en effet Rostropovitch le 30 juillet et Caracalla les 24, 25 et 26 juillet qui ouvrent le bal.La ruche. C’est la ruche au bureau du Festival pour les préparatifs de la 20e édition de cette manifestation, qui, 19 ans durant, a constitué l’un des principaux points d’attraction culturelle du globe. La reprise, dira-t-on, a tardé. «Mais, répond le comité, les contacts avec les artistes, la mise en place d’un programme solide nécessitaient en tout cas deux bonnes années de préparation. Et puis il fallait réhabiliter les lieux et les rééquiper: construction d’estrades, de coulisses, installation des éclairages comme de nouveaux sanitaires, achat de 4.500...