«Le nombre des personnes tuées dans l’incendie a augmenté pour atteindre actuellement 217, alors que celui des blessées est de 1.290, dont certains blessés grièvement», a annoncé le directeur général de la défense civile séoudienne, le général Mohamed Ben Ali Saheli.
Le responsable séoudien a indiqué qu’«un certain nombre de blessés est gravement atteint».
Un premier bilan publié par les autorités séoudiennes avait fait état d’au moins 181 morts et de plus de 800 blessés.
Il n’a pas été possible de connaître la nationalité des victimes, mais le consulat du Pakistan à Djeddah (est du royaume) a indiqué que «30 Pakistanais ont péri», alors que la délégation indienne a fait état de «tués et blessés» parmi les pèlerins indiens, sans fournir d’autres précisions.
Le feu qui s’est déclaré mardi peu avant-midi dans la région de Mina, où campaient des dizaines de milliers de pèlerins venus des quatre coins du monde, a «totalement détruit» 70.000 tentes dressées sur une superficie de plus de 25 kilomètres carrés, avait indiqué le général Saheli.
La télévision séoudienne a montré mercredi des dizaines de tentes qui flambaient, alors que des dizaines de pompiers tentaient de maîtriser les flammes. Des secouristes ont également été vus en train d’aider les blessés et de dégager les corps.
Des camions-citernes versaient des trombes d’eau sur les tentes, tandis que les hélicoptères survolaient les campements.
La télévision a aussi montré des pèlerins fuyant dans une épaisse fumée noire et d’autres, brûlés, transportés à bord de brancards vers des ambulances.
De nombreux pèlerins ont péri dans la bousculade, selon des témoins.
Selon des témoins, l’incendie a d’abord touché les campements de toile des contingents pakistanais, indien, indonésien et malaisien avant de s’étendre aux camps iranien et arabes.
La Jordanie, l’Egypte, le Liban, la Syrie et la Tunisie ont fait savoir que leurs ressortissants étaient sains et saufs.
Réaction en chaîne
Le général Saheli a précisé que «sous l’effet de vents violents, les flammes se sont propagées vers le nord de la région de Mina». Selon le services météorologiques séoudiens, le vent soufflait à 36 km/h et la température atteignait 40 degrés Celsius mardi à La Mecque.
Selon certains témoignages, le sinistre aurait été provoqué par l’explosion d’une bonbonne de gaz, entraînant une réaction en chaîne d’explosions de bouteilles et de réchauds à gaz dans les campements, a indiqué un pèlerin contacté par téléphone à Mina.
«Le feu s’est propagé rapidement à cause de vents violents. La colonne de fumée noire a alerté les autres pèlerins qui ont évacué leurs campements», a déclaré un responsable de la délégation indienne à La Mecque, sous couvert d’anonymat.
«J’ai vu beaucoup de corps calcinés, difficiles à identifier», a-t-il poursuivi.
Des dizaines de victimes ont été évacuées par hélicoptères ou par ambulances, selon les témoins. Les ambulances, sirènes hurlantes, se succédaient aux hôpitaux de La Mecque où plusieurs rues ont été réservées à leur passage.
C’est le premier incident signalé depuis le début du pèlerinage, le 10 avril, qui rassemble quelque deux millions de musulmans sur les lieux saints de La Mecque, ville natale du prophète Mahomet, et Médine, où il est enterré, dans l’ouest du royaume séoudien.
Des pèlerins qui se trouvaient dans le campement ont été transférés vers une région proche de Mina ou vers la région d’Arafat, où plus de 10.000 autres tentes ont été dressées à la hâte.
Après avoir passé la nuit à Mina, les pèlerins se sont rendus mercredi vers le mont Arafat, à cinq kilomètres au sud de Mina, pour le moment fort du pèlerinage.
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