Tsutomu Miyazaki avait enlevé et assassiné quatre fillettes d’août 1988 à juin 1989 à Tokyo et dans la banlieue de la capitale.
Arrêté en juillet 1989 alors qu’il tentait d’enlever une cinquième fillette, il avait reconnu dès l’ouverture de son procès en mars 1989 avoir mangé les mains et les os réduits en cendres de deux de ses victimes.
Ses avocats avaient insisté sur l’instabilité psychologique supposée de cet homme chez qui les enquêteurs avaient retrouvé 5.700 cassettes vidéo, y compris des enregistrements qu’il avait lui même réalisés lorsqu’il avait découpé ses victimes en morceaux.
Mais le juge Kenjiro Tao a reconnu Miyazaki coupable d’un «crime qui visait à assouvir son appétit sexuel».
Plus de 840 personnes ont fait la queue lundi, avant l’ouverture de la dernière audience, dans l’espoir d’obtenir l’une des 58 places disponibles pour le public dans la salle du tribunal.
Les chaînes de télévision ont interrompu leurs programmes et consacré des émissions spéciales pour ce jugement.
L’un des épisodes les plus sordides fut l’envoi par Miyazaki des restes calcinés de la petite Mari Konno, 4 ans, à ses parents, dans un colis posté en février 1989.
Le meurtrier avait ensuite envoyé des lettres de «confession» aux parents de la fillette, les signant du nom de «Yuko Imada», un nom féminin.
Des psychiatres invités à se prononcer sur le degré de responsabilité du meurtrier ont abouti à des conclusions divergentes. L’un d’entre eux a conclu à une double personnalité, mais les experts ont en 1992 reconnu l’accusé comme responsable de ses actes.
Le ministère public demandait la peine capitale pour Miyazaki dont le procès a duré six ans et neuf mois. Le père du meurtrier s’est suicidé en 1994.
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