«Je suis certain que la vie existe là-bas», a déclaré John Delaney, de l’université de Washington, en faisant allusion à Europa. John Delaney et d’autres astronomes s’exprimaient dans le cadre d’un point de presse sur les résultats des photos transmises par Galileo, qui explore depuis plus d’un an la banlieue de la plus grosse planète du système solaire.
Les photos d’Europa, envoyées par Galileo lors de son passage le plus rapproché du satellite jovien en février et rendues publiques par la NASA, montrent une mer recouverte d’une couche de glace d’un mètre d’épaisseur. Des icebergs de plusieurs kilomètres de large flottent à sa surface. Ces photos ont été prises à seulement 586 kilomètres d’Europa.
Selon les scientifiques, toutes les conditions nécessaires à l’apparition et au maintien de la vie existent dans les eaux d’Europa.
Delaney, océanographe de formation, estime que les eaux prises sous la banquise d’Europa sont réchauffées par l’activité volcanique sous-marine. Les recherches océanographiques réalisées sur terre ont montré que «l’activité volcanique permet la vie sans lumière solaire».
Explorer en surface
Richard Terrile, du Jet Propulsion Laboratory de la Nasa, a déclaré croire qu’une vie organique existe bel et bien dans les sédiments du fond de l’océan d’Europa, et il a fait remarquer que «sur la terre, ces mêmes ingrédients ont donné naissance à la vie».
Il a appelé de ses vœux une «exploration par sonde interposée» d’Europa, dans l’espoir de confirmer les hypothèses émises sur la présence de vie.
Il s’est dit en outre très «fébrile» à la vue des photos transmises par Galileo. «La découverte de la vie sur une autre planète aura une importance supérieure à tout ce qui s’est produit dans l’histoire de l’humanité», explique-t-il.
Car l’activité volcanique non seulement permet la vie mais l’encourage. Ainsi, lorsqu’il y a éruption volcanique sous les mers du globe terrestre, les bactéries «se développent à grande échelle».
Cherchant à conforter leurs hypothèses sur une vie dans l’espace, des scientifiques et des ingénieurs du monde entier sont réunis à Pasadena (Californie) pour envisager une exploration des profondeurs de Vostok, lac subglaciaire sous la banquise de l’Antarctique, où règnent, disent-ils, des conditions analogues à celles de la surface d’Europa.
Galileo a été lancée par la navette spatiale Atlantis en octobre 1989. Elle est arrivée dans la banlieue de Jupiter en décembre 1995 et a alors entamé l’exploration de son atmosphère et de ses quatre lunes principales – Io, Europa, Ganymède et Callisto. Jupiter compte également une douzaine d’autres satellites de moindre taille, aux orbites irrégulières.
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