L’évaluation du niveau actuel de la formation et celle des besoins du marché du tourisme et des industries auxiliaires, une présentation exhaustive des instituts ainsi qu’un plan d’adaptation des nouvelles spécialisations ont fait l’objet de quatre séances de travail, clôturées par toute une série de résolutions.
Après une allocution de circonstance du ministre Fattouche, le directeur général du Tourisme, M. Mohammed Khatib, a parlé de l’importance du facteur humain dans le tourisme.
«Les organisations internationales insistent sur la qualité des prestations de services réclamées par des touristes toujours plus nombreux et plus exigeants. Dans le secteur touristique, les entreprises hôtelières et de loisirs sont certes nécessaires mais non suffisantes. Le développement du facteur humain reste une priorité, et il n’est obtenu que par la création de nouveaux emplois». M. Khatib s’est plaint de «la mauvaise localisation des écoles et instituts de tourisme et d’hôtellerie ainsi que leur inexistence dans certaines régions, comme la Békaa ou le Sud. Il existe également des problèmes au niveau du recrutement des étudiants, de leur manque de qualification et de leurs difficultés de logement. On peut aussi dénoncer», dit-il «la dévalorisation des emplois de service et l’inadaptation des programmes d’enseignement à la demande du marché...».
Définir une
stratégie
Le tourisme profite à un ensemble d’industries (hôtelière, alimentaire, de transport, de loisirs...). A ce titre il s’agit donc de définir une stratégie de réhabilitation de ce secteur. «Il faudrait commencer», indique le conférencier «par établir des statistiques sur la situation globale du tourisme au Liban. Les études, les sondages et les recherches sont également nécessaires pour mettre sur pied un programme de formation touristique qui réponde aux besoins réels du marché».
De son côté Liliane Barakat, chef du département de géographie dont dépend la formation touristique à l’USJ, a affirmé que «si le Liban veut vraiment développer un tourisme durable, il ne faut pas uniquement former la génération de la relève à des métiers qu’elle pratiquerait au début du XXIe siècle, mais il faut également établir une coopération entre toutes les parties: non seulement les ministères et les universités mais aussi les municipalités, les associations de mise en valeur du patrimoine, les agences de voyages, les promoteurs immobiliers»...
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