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Actualités - CHRONOLOGIE

Un iranien et quatre libanais sont accusés de l'assassinat à Bonn d'opposants kurdes Les relations irano-allemandes à l'épreuve d'une décision de justice

BONN, 7 Avril (AFP). — Bonn prépare un éventuel réexamen de ses relations avec Téhéran à la lumière d’un jugement crucial attendu jeudi à Berlin dans un procès où le parquet fédéral a mis en accusation les plus hautes autorités iraniennes, a indiqué lundi le ministère allemand des Affaires étrangères.
«Nous nous préparons naturellement à réexaminer éventuellement, et si nécessaire, toute la palette de nos relations selon l’issue du procès», a déclaré le porte-parole du ministère Martin Erdmann devant les journalistes.
Un Iranien et quatre Libanais jugés dans la capitale allemande depuis octobre 1993 pour le meurtre de quatre opposants kurdes iraniens à l’arme automatique dans un restaurant en 1992 doivent connaître leur sort le 10 avril.
Les attendus du jugement seront examinés avec une extrême attention. Le parquet fédéral a en effet accusé le numéro un iranien, Ali Khamenei, d’avoir commandité l’attentat. Ces imputations ont provoqué une vive colère en Iran. Le «dialogue critique» dont le gouvernement allemand s’est fait l’apôtre avec Téhéran s’est alors retrouvé sur la sellette.
Martin Erdmann a ajouté que de nombreuses discussions s’étaient tenues ces dernières semaines au ministère allemand des Affaires étrangères sous la houlette du ministre Klaus Kinkel en vue du jugement et devaient se poursuivre au cours de la semaine.
Le porte-parole du gouvernement Peter Hausmann a démenti pour sa part des informations de presse selon lesquelles des contacts avaient eu lieu au niveau gouvernemental entre Bonn et Téhéran dans la perspective de cette décision de justice. De telles informations «ne sont pas exactes», a-t-il assuré.
La Frankfurter Allgemeine Zeitung faisait état lundi de contacts entre Bonn et Téhéran grâce auxquels les deux gouvernements ont essayé, au cours du week-end, selon le quotidien allemand, de prendre leurs dispositions avant le jugement.
Côté allemand, on se disait préparé à toutes les variantes après des discussions avec l’Iran et on se voulait confiant de ce que la décision ne provoquerait ni «troubles ni crises durables», rapportait le journal.
Côté iranien, on indiquait que Téhéran tolèrerait que la cour évoque le terrorisme d’Etat iranien dans ses attendus, mais n’accepterait pas que des dirigeants iraniens soient cités nommément, poursuit la FAZ.
Cette dernière se fonde sur des informations transmises à l’ancien président iranien Abdolhassan Bani Sadr, qui avait témoigné au cours du procès. L’ancien chef de l’Etat a cependant lui-même exhorté à la prudence, ses informations pouvant ne pas refléter le dernier état des discussions Bonn-Téhéran, mais seulement les souhaits de l’Iran, précise la FAZ.
Le parquet a requis la prison à vie contre l’Iranien Kassem Darabi, soupçonné d’avoir organisé l’attentat et d’appartenir aux services secrets iraniens, ainsi que contre Abbas Rhajel. Il a requis cinq à onze ans de prison pour les autres accusés.
BONN, 7 Avril (AFP). — Bonn prépare un éventuel réexamen de ses relations avec Téhéran à la lumière d’un jugement crucial attendu jeudi à Berlin dans un procès où le parquet fédéral a mis en accusation les plus hautes autorités iraniennes, a indiqué lundi le ministère allemand des Affaires étrangères.«Nous nous préparons naturellement à réexaminer éventuellement, et si...