La joueuse, qui a eu lundi 16 ans six mois et un jour, a indiqué au cours d’une conférence de presse à Hilton head (Caroline du Sud) que son prochain objectif était de rester «au moins deux ans, si possible, au sommet du classement mondial».
Elle a battu lundi le record de précocité détenue jusque là par Monica Seles, N. 1 mondial en 1991 à 17 ans et trois mois, soit neuf mois et 18 jours de plus qu’Hingis.
Hingis, qui avait intégré il y a trois ans le circuit professionnel à la 399e place, a ravi la première place mondiale à l’Allemande Steffi Graf, absente depuis le 2 février en raison d’une blessure au genou gauche.
«Graf a joué à l’Open d’Australie (où Hingis a battu en finale la Française Mary Pierce). Elle a joué à Tokyo, où j’étais également, et bien que nous soyons toutes deux parvenues en finale elle n’a pu jouer (du fait de sa blessure). Elle a participé aux tournois où j’ai également joué. En outre, j’ai battu Monica et d’autres joueuses. Je pense donc mériter ma place de numéro un», a-t-elle déclaré.
La jeune prodige a dit attendre le retour de Graf sur le circuit. «Je pense qu’elle recommencera à jouer à Hambourg. Je serai dans la partie haute du tableau et elle en bas, alors nous ne pourrons nous rencontrer avant la finale, mais il y a toujours des risques de défaite dans les tours précédents. Mais, c’est sûr, un jour la rencontre se produira et alors nous verrons qui est la meilleure joueuse», a ajouté Martina Hingis.
Selon elle, la particularité essentielle de son jeu qui l’a conduite à ce résultat réside dans sa force mentale.
«En particulier au niveau mental, je crois avoir fait un grand pas en avant, notamment à l’Open d’Australie, quand j’ai pu remporter un tournoi du grand Chelem», a-t-elle expliqué.
«Aujourd’hui, je suis plus forte, plus mûre. Je peux faire des choses très différentes. Je n’ai pas la puissance de Lindsay Davenport, de Monica ou de Steffi. Je n’ai pas leur force de frappe alors je dois employer d’autres moyens», a-t-elle ajouté.
Cette année, «je vais participer à 20 tournois, et le plus dur est de rester en bonne santé. (…) Désormais, tout le monde voudra me battre et personne n’aura rien à perdre en jouant contre moi, tout le monde va donc essayer de faire de son mieux, comme moi d’ailleurs», a-t-elle conclu.
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