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Actualités - CHRONOLOGIE

Le foetus et le gigolo ont gagné contre B.B.

PARIS, 6 Mars (Reuter). — Le tribunal de grande instance de Paris a condamné Brigitte Bardot et son éditeur Grasset à indemniser Jacques Charrier, l’ex-mari de la star, et leur fils Nicolas pour certains passages du livre «Initiales BB».
La première Chambre civile a accordé 150.000 francs de dommages et intérêts à Jacques Charrier et 100.000 francs à Nicolas, payables solidairement par l’éditeur et l’ex-comédienne.
Elle a, en outre, ordonné la publication d’un résumé du jugement dans les prochains tirages du livre — déjà vendu à environ 600.000 exemplaires en France et traduit dans une quinzaine de langues — mais a refusé de l’amputer de 80 pages comme le demandaient les deux plaignants.
Jacques Charrier, un ancien comédien et producteur de cinéma, et son fils demandaient un total de 10 millions de francs de dommages et intérêts en estimant que le livre portait atteinte à l’intimité de leur vie privée.
Jacques Charrier, qui fut brièvement l’époux de Brigitte au début des années 1960, et leur fils mettaient en cause de nombreux passages, en particulier ceux qui portent sur la grossesse de Brigitte Bardot.
Elle y parle de son enfant comme d’une «tumeur qui s’était nourrie» (d’elle) et de «fœtus informe». Elle qualifie par ailleurs son ex-mari de «macho vulgaire et dictatorial, incontrôlé, gigolo, alcoolique et méprisable».
La Chambre civile a estimé que ces passages violaient l’intimité de la vie privée de Jacques Charrier mais pas celle de Nicolas puisque cette notion, selon les juges, ne peut être soulevée quand il est question d’un fœtus ou d’un bébé.

Lettres d’amour

Ils ont retenu, en revanche, pour les deux plaignants l’atteinte au «droit à l’image» en raison de la publication de photos sans autorisation préalable et ont considéré que les propos sur la grossesse de BB constituaient des «révélations injurieuses et choquantes».
Lors de l’audience en référé, l’avocate des Charrier, Karen Berrebi, avait lu à l’audience les lettres envoyées par Brigitte Bardot à Jacques Charrier lors de sa grossesse, où elle lui déclarait sa flamme, et avait estimé que l’ancienne actrice était «une menteuse».
Elle avait également fait valoir que l’actrice avait délaissé son enfant dès sa naissance. Ce dernier, qui vit aujourd’hui en Norvège, en aurait beaucoup souffert, selon son avocate.
Me Wallerand de Saint-Just, avocat de l’ancienne actrice, avait, lui, estimé que «la vie de Brigitte Bardot et de Jacques Charrier appartient à l’histoire de France».
Un juge de référés avait déjà refusé le 31 octobre dernier la demande des Charrier d’amputer de 80 pages le livre de l’ancienne star, qui anime aujourd’hui une fondation pour la défense des animaux.
Le 23 janvier dernier, Brigitte Bardot avait été relaxée par la 17e Chambre du tribunal correctionnel de Paris d’une plainte pour «incitation à la haine raciale» déposée par des associations antiracistes à cause d’un article visant à dénoncer notamment l’abattage rituel des moutons lors de la fête musulmane du Fitr.
PARIS, 6 Mars (Reuter). — Le tribunal de grande instance de Paris a condamné Brigitte Bardot et son éditeur Grasset à indemniser Jacques Charrier, l’ex-mari de la star, et leur fils Nicolas pour certains passages du livre «Initiales BB».La première Chambre civile a accordé 150.000 francs de dommages et intérêts à Jacques Charrier et 100.000 francs à Nicolas, payables solidairement...