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Actualités - CHRONOLOGIE

Suppression d'emplois, restructuration en Europe Renault : vers l'adoption d'un plan social musclé

PARIS, 3 Mars (Reuter). — Le président de Renault, Louis Schweitzer, pourrait faire connaître jeudi ses projets de suppression d’emplois en France lors d’un comité central d’entreprise (CCE) extraordinaire, en plus des projets de restructuration en Europe, dit-on lundi de source syndicale.
«Schweitzer a fait savoir qu’il viendra s’expliquer jeudi sur la situation de l’entreprise à l’occasion d’un CCE extraordinaire où sa présence est assez rare», déclare un responsable CGT. Il dit cependant ignorer le projet de quelque 3.000 suppressions de postes que le groupe automobile projetterait en France en 1997, selon le quotidien «Les Echos».
Toutefois, l’ordre du jour de ce CCE prévu depuis la mi-décembre — à un moment où le projet de fermeture de l’usine belge de Vilvorde n’était pas arrêté — est plus large puisqu’il concerne la situation économique, commerciale et industrielle de l’entreprise et non pas sur les questions sociales. L’emploi fait en effet l’objet d’une réunion annuelle spécifique dont la date n’est pas encore arrêtée, déclare l’entreprise.
«La date du CCE social n’est pas encore fixée et l’ordre du jour n’est pas encore parti», affirme une porte-parole de Renault.
A l’occasion de ces CCE-emploi, le groupe a annoncé la suppression de 1.641 postes en 1996, 1.735 en 1995, 2.109 en 1994 et 2.249 en 1993. Ainsi, les quelque 3.000 réductions d’effectifs que le groupe s’apprêterait à annoncer en France pour 1997 — la porte-parole se refuse à tout commentaire sur ce chiffre — constitueraient ainsi le plan social le plus important mis en œuvre par Renault depuis 1992 (3.700 postes supprimés).
La CFDT parle de «décision scandaleuse» relevant d’un «capitalisme sauvage inacceptable». Force ouvrière, évoquant le possible transfert de productions de la région de Bruxelles vers d’autres usines du groupe en Europe, juge «scandaleux de jouer avec les emplois d’un pays à un autre». Outre son usine flamande, Renault compte 4 sites de montage en France (Maubeuge, Douai, Flins, Sandouville), 2 en Espagne (Valladolid, Palencia), un à Setubal (Portugal) et un à Novo Mesto (Slovénie).
Au plan juridique, certains représentants parlent de «délit d’entrave», considérant que la fermeture de l’usine de Vilvorde (3.100 personnes) n’a été précédée d’aucune concertation — comme le prévoit la loi belge — ni d’aucune information préalable du conseil d’administration de Renault et du comité central d’entreprise.
Mais le groupe conteste les faits. La porte-parole affirme en effet que le directeur de l’usine de Vilvorde a informé le conseil d’entreprise (équivalent du comité d’entreprise en France) jeudi à 17h00, avant que le projet de fermeture de l’usine ne soit annoncé en conférence de presse, à 17h10.
Quant à la non-information du conseil d’administration sur la décision de fermer le site belge, «c’est une décision qui relève du président d’une entreprise», déclare-t-elle.
S’agissant enfin du comité central d’entreprise, elle observe que Renault n’est pas juridiquement tenu de le consulter préalablement sur un projet concernant une usine hors de France.
«Renault entend respecter les procédures prévues et s’est attachée à respecter les procédures du droit belge», a-t-elle déclaré.
PARIS, 3 Mars (Reuter). — Le président de Renault, Louis Schweitzer, pourrait faire connaître jeudi ses projets de suppression d’emplois en France lors d’un comité central d’entreprise (CCE) extraordinaire, en plus des projets de restructuration en Europe, dit-on lundi de source syndicale.«Schweitzer a fait savoir qu’il viendra s’expliquer jeudi sur la situation de l’entreprise...