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Actualités - CHRONOLOGIE

Seize forêts désormais protégées Le reboisement bat son plein en douce (photos)

Le paysage raconte partout l’histoire de la terre et des hommes. Dans un pays ravagé par la guerre, l’urbanisation sauvage et la pollution, le ministère de l’Agriculture fait un effort pour préserver le patrimoine sylvestre, réserve de biosphère... ou ce qu’il en reste. Le déboisement a commencé du temps de Salomon qui a construit son temple avec des cèdres du Liban, cadeau d’Ahiram roi de Tyr. A travers les siècles, ce pays a approvisionné en bois toute la région pour la construction des navires. Des millions de m2 de «Loubnan al akhdar» (Liban vert) ont été au fil du temps engloutis par les cheminées, les charbonniers et, dans bien des cas, par les carrières de pierres. Un vrai massacre auquel le ministre de l’Agriculture, M. Chawki Fakhoury, a mis le holà en faisant adopter, dès le 24 juillet 1996, la loi 558 permettant de classer les forêts «réserve naturelle». Après le Barouk et les îles des palmiers de Tripoli, 14 forêts ont été classées depuis lors.
Le Akkar constitue un important réservoir d’arbres où se mêlent principalement des cèdres, des églantiers, des peupliers et des chênes couvrant la région de Bzébina, de Kammoua, Karm Chbat et le village de Sfiné. Des arrêtés (591, 588, 589, 10) y donnent à nouveau droit de cité à la flore et la faune.
Par arrêté numéro 499, les forêts de cèdres de Bécharré, des Cèdres, de Tannourine— Hadath al Jebbé et de Jal devraient pouvoir retrouver leur splendeur d’antan.

Préservation également de la forêt de cèdres du Hermel.

A Kanat, le chêne du Portugal, le peuplier, l’églantier et même le cèdre ombragent un espace important, désormais préservé par l’arrêté 592.
L’arrêté numéro 11 réhabilite la richesse du paysage libanais à Marbine, Wadi Jéhannam.
A Denniyé, le Jord el Njass (dans le Djebel al Aarabaïn), Aïn al Hakaylat (Karm al Mahr) et Kornat al Kaïf (située dans la région appelée Al Chalout), élèvent des rideaux de cèdres, de chênes et de peupliers que le ministère de l’Agriculture protège par les arrêtés numéros 9 et 8.
Des interventions urgentes sont engagées pour arrêter la dégradation du milieu et le restituer dans son état normal. Des sanctions sont prises contre les vandales, à savoir: une peine allant jusqu’à trois ans de prison, une amende de 7 millions de livres libanaises et l’obligation de planter 500 chênes dans la région vandalisée. Au cours de l’année 96, une bonne tranche de travaux a été entreprise: «Deux millions d’arbres ont été plantés et cinq tonnes de graines semées. Trois millions d’autres arbustes sont réservés pour cette année et cinq millions pour le cours de l’année 98», dit M. Ghattas Akl, directeur du développement rural au sein du ministère de l’Agriculture. De même, «140 gardes forestiers seront nommés dans un bref délai pour le contrôle et la préservation des ressources naturelles», fait-il observer, indiquant que la France offre 23 voitures de pompiers pour la lutte contre les incendies de forêt.
L’action du ministère ouvre donc des perspectives d’avenir. Il reste qu’un effort spécial doit être déployé pour les pinèdes qui chaque été disparaissent en feux d’artifice...
Le paysage raconte partout l’histoire de la terre et des hommes. Dans un pays ravagé par la guerre, l’urbanisation sauvage et la pollution, le ministère de l’Agriculture fait un effort pour préserver le patrimoine sylvestre, réserve de biosphère... ou ce qu’il en reste. Le déboisement a commencé du temps de Salomon qui a construit son temple avec des cèdres du Liban, cadeau d’Ahiram roi de Tyr. A travers les siècles, ce pays a approvisionné en bois toute la région pour la construction des navires. Des millions de m2 de «Loubnan al akhdar» (Liban vert) ont été au fil du temps engloutis par les cheminées, les charbonniers et, dans bien des cas, par les carrières de pierres. Un vrai massacre auquel le ministre de l’Agriculture, M. Chawki Fakhoury, a mis le holà en faisant adopter, dès le 24 juillet 1996, la...