Baptisée B61-11, cette nouvelle arme est une version modifiée d’une bombe nucléaire existante, la B61, et possède une tête et une partie arrière redessinées pour pouvoir pénétrer la surface terrestre, a précisé un responsable du département de l’Energie.
Après avoir accusé l’an dernier la Libye de construire une usine chimique souterraine, à Tarhouna, les Etats-Unis s’étaient déclarés préoccupés de ne pas posséder d’armes capables de détruire de telles cibles profondément enfouies sous terre.
Le commandant des forces stratégiques américaines, le général de l’US Air Force, Eugene Habiger, a expliqué que des composants de la bombe avaient été placés dans un obus en acier renforcé capable de creuser un trou à travers un sol gelé ou des couches de béton.
La bombe utilise un «effet de choc couplé» qui dirige l’essentiel de l’énergie dégagée vers le bas, détruisant ainsi tout jusqu’à une profondeur de plusieurs centaines de mètres, a précisé le général Habiger à l’hebdomadaire Defense News.
Les premiers exemplaires de cette bombe ont été livrés en décembre. La B61-11 remplacera la B53, la plus ancienne bombe nucléaire de l’arsenal américain conçue pour percer des abris anti-atomiques.
Contrairement à la B53, la nouvelle bombe peut être montée à bord du bombardier furtif B-2, a indiqué le capitaine John Kennedy, porte-parole du commandement stratégique américain.
Cette nouvelle arme «maintient la même capacité que la B-53 mais elle en augmente la fiabilité et la sécurité», a dit le porte-parole.
Selon des analystes militaires, le développement de cette bombe semble être une conséquence de la crise avec la Libye au sujet de l’usine chimique souterraine de Tarhouna mais, selon le porte-parole, le projet B61-11 était antérieur.
L’ancien secrétaire à la Défense William Perry avait averti en avril 1996 que les Etats-Unis auraient recours à la force militaire si nécessaire pour s’assurer que l’usine de Tarhouna ne débute pas sa production.
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