L’annonce de la mort du Grand Timonier, le 9 septembre 1976, infligea un choc considérable dans le pays car, du fait du culte de la personnalité qui l’entourait, Mao Tsé-Toung y était révéré comme un quasi-dieu, le «Soleil de la Chine», dont personne ne pouvait imaginer qu’il puisse disparaître un jour.
C’est Radio-Pékin qui annonça la nouvelle à la population. Paralysés, frappés de stupeur, des millions de Chinois éclatèrent immédiatement en sanglots. Des scènes d’hystérie collective eurent lieu à travers le pays.
Le surprise fut d’autant plus grande que les Chinois avaient été tenus dans l’ignorance complète de la maladie qui minait le «Président Mao» depuis des années. Seul un petit nombre de hauts cadres savaient, mais son état de santé était un secret d’Etat jalousement gardé.
Le dictateur rouge qui régna d’une main de fer sans discontinuer après l’avènement des communistes au pouvoir, le 1er octobre 1949, resta officiellement aux commandes jusqu’à sa mort, le 9 septembre à 0h15. La nouvelle de sa disparition ne fut annoncée qu’à 16h. le même jour. Le faste donné aux cérémonies d’adieu fut gigantesque. Mais plus encore que la grandiloquence, c’est l’ampleur de l’émotion qui frappa les rares correspondants étrangers en poste dans la capitale chinoise.
Le 18 septembre, jour des funérailles, un million de Chinois se rassemblèrent sur la place Tiananmen, la plus grande place du monde qui était complètement noire de monde, pour y écouter dans un silence religieux un discours prononcé par son dauphin Hua Guofeng.
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