LE CAIRE, 17 Février (AFP). — Un responsable de l’organisation clandestine Jamaa islamiya a estimé lundi que le massacre de neuf coptes au sud du Caire «était peut-être une faute» et a revendiqué le meurtre de trois autres coptes.
Selon ce responsable, que le quotidien arabe al-Hayat affirme avoir joint au téléphone «à partir d’un pays étranger», la Jamaa islamiya est responsable des deux attentats qui se sont déroulés mercredi dans une église d’Abou Qourqas et vendredi dans cette même région située à 250 km au sud du Caire.
«Notre position vis-à-vis des coptes est claire. Notre politique n’est pas de tuer les chrétiens où qu’ils soient, ni de frapper des temples de la foi, sauf si des complots y sont tramés contre l’islam», a-t-il déclaré.
Selon al-Hayat, ce responsable islamiste est «un dirigeant des milices du martyr Talaat Yassine Hammam», nom donné par la Jamaa à son aile militaire.
«La Jamaa a appris que ceux qui se trouvaient dans l’église avaient dérogé à l’alliance de protection» qui en islam définit les droits et les devoirs des sujets non musulmans dans un Etat islamique.
«C’est pour cette raison qu’un commando de la Jamaa a ouvert le feu sur eux», a-t-il indiqué en soulignant que l’exécution de l’attaque était toujours laissée au commando.
«C’est lui qui a choisi d’attaquer l’église et la faute était peut-être d’attaquer l’église», a-t-il ajouté.
Le commando était entré dans l’église pendant une leçon de catéchisme et tiré dans le dos des fidèles faisant neuf morts et cinq blessés.
La télévision d’Etat égyptienne a diffusé samedi soir les photos de six islamistes identifiés par la police comme étant les auteurs de l’attentat.
Une source policière avait indiqué que les responsables appartenaient à la Jamaa et que le commando était dirigé par le chef local de la formation à Abou Qourqas, Farid Salem Kedwani, 30 ans.
Le dirigeant islamiste a également revendiqué le meurtre de trois coptes, dont un policier, retrouvés dans un champ d’Abou Qourqas deux jours après l’attaque de l’église et il a affirmé que «la Jamaa était persuadée qu’ils collaboraient avec la police».