C’est ainsi qu’on pourra bientôt la voir en train de sillonner les Etats-Unis pour chanter les louanges de la cure d’amaigrissement de la firme «Weight Watchers». Cela doit lui rapporter un million de dollars. En attendant, on peut la voir régulièrement sur le petit écran américain, en train de se concocter des cocktails de jus de fruits de la marque «Ocean Spray».
Ayant complètement perdu son halo et son aura, l’ex-princesse a tout de Madame-tout-le-monde, évoluant, de surplus dans un cadre des plus communs. A produit populaire, cadre adéquat, même si celle qui le chante a tâté de la royauté. Réminiscence de cette époque: on la voit, pendant la pub, verser le contenu d’un seau à glaces sur la tête de papparazzi attroupés sous sa fenêtre. L’effet n’est pas du meilleur goût, mais Sarah aura gagné pour sa peine 500.000 dollars. Le tout ne dure que 50 secondes qui ont fait passer un mauvais quart d’heure à l’interprète: la princesse a dû répéter 126 fois les quelques mots qu’elle avait à dire.
L’Angleterre est outrée par toute l’affaire. L’historien Hugh Trevor-Roper a déclaré dans le «Daily Telegraph: «ce que je pense de la dernière duchesse est inimprimable. Uniquement quelqu’un possédant un calibre suprême de vulgarité peut arriver à mettre la royauté dans de telles situations».
A noter que cette publicité est pour la seule consommation américaine et ne passera pas en Grande-Bretagne. Non pas pour des raisons politiques mais parce que la jeune femme n’y a aucune cote.
Si le public américain est mieux disposé à son égard, c’est qu’il est encore sous le coup de la curiosité. Il se demande jusqu’où ira l’ex-bru de la reine d’Angleterre pour sortir de son pétrin financier.
A noter que même au pays de l’Oncle Sam, la dérive ne doit pas dépasser une certaine limite. Pepsi Cola, par exemple, a annulé une publicité avec Madonna lorsque cette dernière a lancé sa chanson «Like a prayer», considérée comme blasphématoire. Au départ, les annonceurs sont tentés par les vedettes «grosses têtes», sur lesquelles tous les yeux sont braqués. Mais à la moindre fatigue, ils n’hésitent pas à s’en séparer, pour ne pas altérer leur prestige.
Dans le monde de la pub, on choisit un «visage», non seulement pour sa beauté, sa notoriété, l’originalité de son expression mais surtout pour sa capacité de refléter la qualité irréprochable attribuée au produit à «vendre».
Et, dans l’impasse où elle se trouve, Fergie est prête à toutes les disciplines, pour briller aux Etats-Unis qui aiment les gens désireux de remonter la pente...
I.M.
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