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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

La situation économique devrait s'améliorer en 1997, estime Salamé

Le Liban a vu en 1996 son taux de croissance tomber à 3% en raison de tensions régionales et intérieures, mais son inflation a pu être ramenée à moins de 10% et 1997 s’annonce plus favorable, selon le gouverneur de la Banque du Liban (BDL), M. Riad Salamé.
Cette année, «la poursuite de la maîtrise de l’inflation permet d’espérer un taux de croissance de 5% si aucun événement politique ne vient perturber la conjoncture» a-t-il estimé, dans une interview à l’AFP.
«Selon des sondages privés, l’inflation s’est établie à 8,87% calculée en livres libanaises (LBP), alors que le taux de croissance du PIB s’est situé autour de 3% à environ 12 milliards de dollars», a-t-il souligné.
La croissance libanaise avait été de 7% en 1995 (8,5% en 1994), alors que l’inflation avait atteint 13,5% en LBP (16% l’année précédente).
«En dépit de notre politique monétaire restrictive et de la guerre israélienne en avril, qui a touché le sud du pays et atteint la capitale, le taux de croissance a été positif alors qu’il aurait pu être nul ou négatif», a-t-il estimé.
En plus de l’opération militaire israélienne, «l’arrivée de Benjamin Netanyahu à la tête du gouvernement israélien, perçue comme une remise en cause du processus de paix au Proche-Orient, ainsi que les tensions sociales et politiques au Liban nées des revendications salariales et des élections législatives ont joué contre la croissance», a-t-il dit.
«Tous ces facteurs ont beaucoup perturbé les investissements, provoqué d’importants dégâts matériels (estimés à 500 M USD) ainsi qu’un manque à gagner au niveau des recettes publiques et privées», ajoute M. Salamé.
La baisse de la croissance, ajoute le gouverneur, est également due à deux autres facteurs: la stagnation de la consommation et surtout une régression importante du secteur privé de la construction.
Depuis le démarrage des grands travaux de reconstruction en 1992, ce secteur, un des principaux moteurs de la croissance au Liban ces dernières années, avait représenté des investissements évalués à 6 mds USD. Mais, explique M. Salamé, «il est aujourd’hui en crise».
Il assure toutefois qu’en dépit de cette mauvaise conjoncture, «les capitaux ont continué d’affluer l’an dernier au Liban. L’excédent de la balance des paiements a presque triplé, se situant à 780 M USD».
«Les dépôts bancaires ont de leur côté progressé de 28,5% pour atteindre 19,7 mds de USD fin décembre», précise-t-il.

Dette interne et
dette publique

Selon lui, le service de la dette interne devrait baisser de cinq points en 1997 en raison de la diminution de 3 à 4 points des intérêts sur les Bons du Trésor en livres depuis novembre dernier, soit 16,38% sur un an.
La dette publique a progressé de 45,54% en 1996 pour atteindre 10,34 mds USD, dont 8,57 de dette interne, alors que son service a représenté 71,85% du déficit budgétaire.
Les engagements financiers, un milliard USD en 1997 et 3,2 mds USD au total jusqu’à l’an 2000, pris en décembre à Washington lors du forum international des «Amis du Liban», «devraient stimuler la croissance de notre pays» engagé dans un ambitieux plan de reconstruction évalué à 18 mds USD, a conclu M. Salamé.
Le Liban a vu en 1996 son taux de croissance tomber à 3% en raison de tensions régionales et intérieures, mais son inflation a pu être ramenée à moins de 10% et 1997 s’annonce plus favorable, selon le gouverneur de la Banque du Liban (BDL), M. Riad Salamé.Cette année, «la poursuite de la maîtrise de l’inflation permet d’espérer un taux de croissance de 5% si aucun événement...