Masayuki Matsushima a, au contraire, observé que la faiblesse du yen avait pour le moment un effet positif sur les résultats des entreprises japonaises car elle rend les exportations nippones plus compétitives et qu’elle contribuait aussi à la reprise des dépenses d’équipement et de la consommation du secteur privé.
Alors qu’on lui demandait plus précisément si une baisse du yen au-delà de 120 pour un dollar serait néfaste à l’économie japonaise, il a répondu qu’il était difficile de dire quel niveau serait approprié et il a ajouté qu’il fallait aussi prendre en compte la rapidité des fluctuations des changes.
Observant par ailleurs que la reprise des exportations nettes avait été une bonne chose pour l’économie, il a insisté sur la nécessité de surveiller les répercussions des difficultés de la Bourse sur la consommation des ménages et l’investissement des entreprises.
Si les consommateurs et les entreprises réagissent calmement, réalisant qu’il s’agit là d’une phase d’ajustement qui doit être considérée dans une perspective à long terme, la répercussion négative sur le sentiment général devrait s’atténuer, a dit ce responsable de la BoJ.
Coup d’arrêt
Il a alors observé que si le yen baissait encore, cela pourrait renchérir les importations, et la banque centrale doit être attentive pour déterminer si cela pèse sur l’économie.
Même si un renchérissement des cours mondiaux du pétrole faisait monter les prix au Japon, ce serait compensé par une baisse des prix des matériaux de construction, a-t-il noté.
Dans un rapport économique publié en cette fin de semaine, la BoJ observe que, comme la baisse de la Bourse, l’évolution des taux monétaires a témoigné de l’inquiétude du marché quant aux perspectives de l’économie et aux difficultés rencontrées par les établissements financiers au niveau de leur bilan.
Elle note aussi que la faiblesse du yen a contribué à enrayer la baisse des prix au Japon. «La dépréciation du yen et la hausse des prix du pétrole ont entraîné une hausse des prix à l’importation qui, avec l’amélioration de la situation intérieure de l’offre et de la demande, débouchera vraisemblablement sur un coup d’arrêt à la baisse des prix».
Dans ce rapport, la BoJ s’en tient à ses récentes analyses, à savoir que l’économie se reprend progressivement et que la demande du secteur privé se renforce peu à peu.
Elle dit aussi s’attendre à un ralentissement de la croissance économique pendant la seconde moitié de l’exercice fiscal 1997/98, du fait du resserrement budgétaire, mais insiste sur le fait que la croissance est appelée à se poursuivre.
Les plus commentés
« Avant, je pensais que la résistance nous protégeait... » : à Tyr, la colère gronde
Qui se cache derrière le tir de roquettes contre Israël ?
Quand Nawaf Salam s'exprime en... égyptien dans un entretien télévisé