Ces travaux «presque terminés ont remédié à des effritements dans les épaules, les pattes et le nez et ont été effectués d’une manière scientifique et durable», a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse au Caire.
Les experts avaient notamment restauré le côté gauche, la poitrine et le cou de la statue à corps de lion et tête de pharaon, mesurant 72 mètres de haut et 12 mètres de large.
Erigé sous la IVe dynastie (2620-2500 av. J.-C.), le Sphinx portait à l’origine une coiffure royale, avec le cobra sur le front et la fausse barbe, signe de puissance virile chez les dieux et les pharaons.
Deux légendes expliquent la disparition de cet attribut. Selon la première, Napoléon Bonaparte a ordonné à son armée lors de l’expédition française en Egypte (1798-1801) de bombarder la statue dans laquelle il voyait un défi à sa force. Le bombardement n’a cependant détruit qu’une partie du nez et de la fausse barbe. La déroute de Bonaparte est due à la malédiction du Sphinx, affirme cette version.
Selon une deuxième légende, un musulman de l’époque fatimide (969-1071), estimant que le Sphinx représentait un culte païen dénoncé par l’islam, décida de le détruire. Il escalada la statue mais ne put détruire avec sa hache qu’une partie du nez et de la fausse barbe.
Au XIXe siècle, des amateurs européens ont dérobé une partie de la barbe, tombée dans le sable, pour la transférer à la section égyptienne du British Museum à Londres.
Par ailleurs, M. Hassan a fait état d’un plan qui sera mis en œuvre cette année pour «l’ouverture ou bien le début de la construction de 20 musées dans plusieurs provinces d’Egypte».
Démolition de
250 domiciles
Parmi ces musées, a-t-il ajouté, figure un musée de momies à Louxor, principale ville antique d’Egypte à 700 km au sud du Caire, dont «l’ouverture est prévue en avril».
Ce musée «permettra aux touristes venant directement d’Europe vers Louxor, sans passer au Caire, d’y voir des momies similaires à celles exposées au musée de la capitale», a souligné M. Hassan.
Il a en outre affirmé que le CSA avait réussi pour la première fois à convaincre des habitants du village de Gourna, construit près de la Vallée des Rois à évacuer le site, ce qui a permis la démolition d’environ 250 domiciles.
Enfin, M. Hassan a rejeté la nécessité pour l’Egypte d’insister auprès de pays comme la Grande-Bretagne, la France ou l’Allemagne pour récupérer ses trésors antiques exposés dans des musées étrangers.
«Tant que nous n’avons pas les moyens d’assurer une bonne exposition de ces pièces (...) il vaut mieux garder ces trésors dans les musées du monde d’autant qu’ils assurent la meilleure publicité possible à l’Egypte», a-t-il dit.
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