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Actualités - CHRONOLOGIE

Un avion libyen a violé, une fois de plus, l'embargo international Nouveau pied de nez de Kadhafi à Washington et à l'ONU

NEW YORK (Nations Unies), 24 Janvier (AFP). — Le colonel Mouammar Kadhafi a fait un nouveau pied-de-nez à l’ONU et à Washington en annonçant qu’un avion libyen s’était rendu au Ghana cette semaine en violation de l’embargo international, selon des diplomates aux Nations unies.
L’information a été donnée jeudi de Tripoli, au moment où le nouveau secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, lui-même originaire du Ghana, était reçu par le président américain Bill Clinton.
Washington a aussitôt déclaré que si cette «grave violation» des résolutions onusiennes se confirmait, il saisirait le Conseil de sécurité et le Comité des sanctions de l’ONU pour obtenir une réaction.
Une enquête est en cours, et les délégations américaine, britannique et française auprès des Nations Unies étaient en contact vendredi pour fixer une «attitude commune», ont indiqué des diplomates occidentaux. La question devrait être évoquée lundi au Conseil de sécurité, selon ces sources.
Les autorités ghanéennes se sont empressées de dire que l’autorisation d’atterrir à Accra n’avait été donnée que parce l’avion, dont l’itinéraire n’a pas été précisé, était «à court de carburant» et qu’il y avait «urgence». Le Ghana a déclaré qu’il «respectait toutes les résolutions de l’ONU» et qu’il n’avait «pas l’intention de les enfreindre».
Depuis 1992, Tripoli fait l’objet d’un embargo aérien et sur les armes des Nations Unies en raison d’accusations de terrorisme (attentats contre des avions de la Pan Am et d’UTA).
L’agence officielle libyenne JANA a, pour sa part, affirmé que l’appareil des Libyan Arab Airlines avait effectué la liaison Tripoli-Accra-Tripoli avec à son bord une délégation du ministère libyen des Affaires étrangères qui a eu, selon elle, des entretiens officiels à Accra.
Selon le Ghana, la délégation a indiqué qu’elle se rendait en Afrique de l’est, dans un pays non précisé, pour préparer une réunion ministérielle de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) en Libye.
Le chef de la diplomatie libyenne, Omar al-Mountasser, avait lui-même annoncé il y a quelques jours, dans une lettre au Conseil de sécurité de l’ONU, l’intention de Tripoli de violer l’embargo aérien, après l’autorisation de survol de la Libye accordée à l’aéronaute américain Steve Fossett.
Tripoli avait donné son feu vert à la dernière minute à M. Fossette qui essayait de faire le tour du monde en ballon. Washington avait critiqué les tergiversations libyennes.

Amalgame

Des sources occidentales à l’ONU ont dénoncé «l’amalgame» fait par Tripoli entre l’affaire Fossett et l’embargo. «Ce n’est pas parce qu’ils ont autorisé le survol de la Libye par un ballon que cela les dédouane par rapport à leurs obligations» d’extrader des terroristes et de coopérer avec la justice, a dit un diplomate.
«Décidément, ils donnent des verges pour se faire battre», a estimé un spécialiste du dossier, qui rappelle que Tripoli a d’autres moyens, notamment juridiques, pour faire entendre sa voix. Ces derniers mois, l’OUA, la Ligue arabe et les pays non-alignés ont été particulièrement sensibles aux arguments libyens sur les affaires Lockerbie et UTA, ainsi que sur l’effet négatif des sanctions sur les populations.
NEW YORK (Nations Unies), 24 Janvier (AFP). — Le colonel Mouammar Kadhafi a fait un nouveau pied-de-nez à l’ONU et à Washington en annonçant qu’un avion libyen s’était rendu au Ghana cette semaine en violation de l’embargo international, selon des diplomates aux Nations unies.L’information a été donnée jeudi de Tripoli, au moment où le nouveau secrétaire général des Nations...