«Ce n’était pas un simple marathon, c’était une course de haies, non seulement à propos de Hébron, mais aussi à propos de l’ensemble du processus de paix», a déclaré le porte-parole du président palestinien, Nabil Abou Roudeina.
M. Abou Roudeina s’est félicité que la droite nationaliste israélienne ait, pour la première fois, signé un accord avec l’OLP. «Il n’est plus possible de revenir aux réserves israéliennes» qui sont apparues clairement après la victoire de M. Netanyahu, le chef du parti de droite Likoud, aux élections du 29 mai dernier, a-t-il dit.
«Du point de vue du Likoud, signer un accord avec Israël prévoyant des retraits de territoires palestiniens représente une victoire du réalisme sur l’idéologie», a-t-il observé. «Ils n’ont pas d’alternative, ils doivent poursuivre le processus de paix», selon lui.
Pour M. Abou Roudeina cependant, «le plus important que les Palestiniens aient obtenu est la lettre américaine» accompagnant l’accord sur Hébron. Cette lettre détaille les engagements des deux parties, et en particulier d’Israël, en ce qui concerne la suite du processus de paix.
«Nous savons que l’engagement israélien, en soi, n’est pas suffisant, quelle que soit sa clarté. L’engagement (des Etats-Unis) a donné au processus de paix une nouvelle vitalité et nous pouvons nous en remettre à leur aide pour progresser», a-t-il affirmé.
Le retrait israélien des zones rurales de la Cisjordanie devrait être la prochaine bataille importante du processus de paix, après l’accord sur Hébron.
Israéliens et Palestiniens se sont en effet mis d’accord sur un calendrier — trois retraits tous les six mois commençant en mars prochain — mais de profondes divergences les séparent quant à l’ampleur de ces redéploiements.
Israël veut conserver une grande partie de la Cisjordanie sous son contrôle pour aborder avec les meilleures cartes en main les négociations sur un statut final des territoires.
«La question de l’ampleur des zones figure maintenant en tête de liste des querelles» israélo-palestiniennes, a souligné le quotidien palestinien «Al-Qods» dans un éditorial. «Les affirmations de M. Netanyahu laissent entendre que cette question va prochainement devenir un obstacle sur la voie de la paix», a-t-il écrit.
Le quotidien «Al-Ayyam» a pour sa part félicité les négociateurs palestiniens pour avoir résisté aux pressions américaines et israéliennes. Selon lui, le médiateur américain Dennis Ross, qui a été accusé de tendances partisanes en faveur d’Israël par certains responsables palestiniens, «doit apprendre une leçon: M. Arafat est un négociateur expert et M. Ross doit le prendre en compte».
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