Lors d’une conférence sur le développement à Washington, en présence du secrétaire américain au Trésor Robert Rubin, M. Wolfensohn a vigoureusement demandé aux Américains de faire un effort de participation au développement.
«Aujourd’hui, l’assistance américaine au développement a diminué à tel point que les Etats-Unis sont le dernier des pays de l’OCDE en terme de contribution à l’AID par tête d’habitant», a déclaré M. Wolfensohn.
«Il est temps que l’Amérique s’engage à nouveau», a-t-il lancé.
L’AID, dont le budget fonctionne sur des contributions de pays donateurs, fournit des prêts presque sans intérêt à des pays dont le revenu annuel par habitant ne dépasse pas 865 dollars, principalement en Afrique.
«L’AID n’est pas de la charité mais c’est notre propre intérêt», a poursuivi le patron de la Banque Mondiale soulignant que les pays en développement étaient le marché à l’exportation le plus dynamique pour les Etats-Unis. 40% des exportations créent quelque quatre millions d’emplois par an aux Etats-Unis, selon les données de la Banque Mondiale.
La forte augmentation des flux de capitaux privés vers les pays en développement (230 milliards de dollars l’année dernière) ne se substitue pas à l’aide officielle nécessaire, selon M. Wolfensohn. En effet, 75% de ces flux vont vers une douzaine de pays seulement et l’Afrique notamment en est exclue.
Le président de la Banque Mondiale estime avoir des signes positifs d’un futur engagement de l’administration Clinton envers l’aide au développement. «Le président Clinton et son administration prévoient d’accroître ses dépenses en matière d’affaires internationales», note James Wolfensohn.
Les plus commentés
Armes du Hezbollah : l’exercice du pouvoir n’adoucit pas les FL
Législatives et Sénat au Liban : ce qu'il faut savoir sur les propositions de loi de Hassan Khalil
Quand Nawaf Salam s'exprime en... égyptien dans un entretien télévisé