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Actualités - CHRONOLOGIE

Le bureau de la chambre décide de réclamer l'ouverture d'une session extraordinaire Berry reaffirme la fin de la troika (photo)

Le chef du Parlement, M. Nabih Berry, l’a réaffirmé hier: la «troïka» du Pouvoir n’est plus. «Place à la coopération entre les institutions», a-t-il dit. Après s’en être vivement pris jeudi dernier aux chefs de l’Etat et du gouvernement, MM. Elias Hraoui et Rafic Hariri, le président de la Chambre a mis de l’eau dans son vin hier, soulignant que la fin de la «troïka» n’empêche pas que ses relations avec les deux pôles du Pouvoir restent excellentes.
M. Berry a tenu ces propos au cours de la réunion des présidents et des rapporteurs des commissions parlementaires. Selon des sources parlementaires, le chef du Législatif a expliqué aux députés que la «troïka» avait été instaurée «dans la perspective de favoriser la coopération entre les personnes parallèlement à la coopération entre les institutions». «Mais cette idée n’était pas vraiment la bonne. Il s’est avéré qu’il est plus utile de maintenir la coopération au niveau des institutions. Cela n’empêche toutefois pas que nos relations demeurent excellentes avec les présidents» Hraoui et Hariri, a indiqué M. Berry devant les députés qui l’ont plus tard cité. Pourquoi le chef du Législatif a choisi de sonner le glas de «troïka» maintenant? Il n’a pas été possible d’obtenir une réponse précise des sources susmentionnées. «C’est peut-être la faute au président Berry ou aux autres. Le fait est que la formule de la «troïka» du Pouvoir n’était pas la bonne. Maintenant le Parlement reprendra son rôle» qui consiste, entre autres, à contrôler l’action de l’Exécutif, selon ces mêmes sources.
La réunion s’est tenue en présence de MM. Elie Ferzli, Hagop Tchoukhadarian, Abdel Rahman Abdel Rahman, Ghassan Matar, Ghassan el-Achkar, Marwan Hamadé, Ali el-Khalil, Mohamed Kabbara, Ahmed Soueid, Chaker Abou Sleiman, Zaher el-Khatib, Michel Pharaon, Hussein Hajj Hassan, Samir Azar, Saleh el-Kheir, Antoine Andraos, Mohamed Fneich, Fayez Ghosn, Estéphan Doueihy, Kabalan Issa el-Khoury, Jean Ghanem, Michel Moussa, Ayman Schoucair et Riyad Sarraf.
M. Berry a exposé aux députés les résultats de sa visite au Caire et de ses entretiens avec le président égyptien, M. Hosni Moubarak. Le chef d’Etat égyptien, a-t-il dit, a insisté sur l’importance d’un marché arabe commun.

La visite du pape

Avec le chef du Législatif, les députés ont également débattu de la visite du pape Jean-Paul II et de l’ancien secrétaire général de l’ONU, M. Boutros-Boutros Ghali au Liban. Selon des informations non confirmées, le souverain pontife est attendu à Beyrouth en mai prochain, apprend-on de sources parlementaires. Bkerké a toutefois précisé qu’il n’y a rien de nouveau concernant la visite du pape, en exprimant l’espoir que Sa Sainteté vienne au Liban en mai.
La date de la visite de M. Boutros-Ghali au Liban n’a pas été encore officiellement fixée. L’ancien responsable de l’ONU est attendu à Beyrouth soit le 14 mars (à l’occasion de la journée de solidarité avec le Liban-Sud) soit le 18 avril, date de la première commémoration du massacre de Cana. Rappelons que c’est grâce à une initiative de M. Boutros-Ghali que l’ONU avait dépêché une commission d’enquête à Cana où 102 personnes avaient été tuées par un bombardement israélien qui avait visé le poste du contingent fidjien de la FINUL où elles s’étaient réfugiés. C’est aussi grâce à lui que les Nations Unies avaient considéré que les Israéliens étaient responsables du massacre.
Les députés ont également évoqué le projet d’ouverture d’une session extraordinaire de la Chambre pour permettre aux députés de tenir une réunion afin d’examiner et de voter une série de projets de loi approuvés en commission.

Le bureau
de la Chambre

L’ouverture d’une session extraordinaire de l’Assemblée a été proposée durant la réunion que le bureau de la Chambre a tenue auparavant dans la matinée en présence de MM. Berry, Ferzli, Tchoukhadarian, Abdel Rahman, Schoucair, Moussa, Camille Ziadé et du secrétaire général par intérim du Parlement, M. Adnane Daher. Normalement, et selon l’article 32 de la Constitution, «la deuxième session ordinaire de l’année qui s’ouvre le premier mardi qui suit le 15 octobre est consacrée avant tous les autres travaux à la discussion et au vote du budget». Selon des sources parlementaires, le texte de la Constitution n’empêche pas le Parlement de tenir une réunion pour légiférer tant que le projet de budget est sous étude en commission. C’est à partir du moment où il est transmis par les commissions au bureau de la Chambre que l’Assemblée ne peut plus siéger pour approuver des projets autres que celui de la loi de Finances.
M. Adnane Daher a été chargé d’entrer en contact avec le secrétaire général de la présidence du Conseil, M. Hicham Chaar, au sujet de la session extraordinaire du Parlement qui doit être ouverte, comme on le sait, par l’Exécutif.
Le chef du Parlement, M. Nabih Berry, l’a réaffirmé hier: la «troïka» du Pouvoir n’est plus. «Place à la coopération entre les institutions», a-t-il dit. Après s’en être vivement pris jeudi dernier aux chefs de l’Etat et du gouvernement, MM. Elias Hraoui et Rafic Hariri, le président de la Chambre a mis de l’eau dans son vin hier, soulignant que la fin de la «troïka»...