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Actualités - CHRONOLOGIE

Sommet nocturne Arafat-Netanyahu à Erez Hébron : accord au finish La formule retenue prévoirait un redéploiement en trois étapes en Cisjordanie

Ça y est! Après trois mois d’âpres marchandages, de multiples pauses, ruptures et reprises, Israéliens et Palestiniens ont paraphé aux premières heures de l’aube, ce mercredi à Erez en présence de Yasser Arafat et Benjamin Netanyahu, un accord sur un retrait partiel de Hébron. L’information, annoncée tout d’abord par la chaîne américaine CNN, qui retransmettait l’événement pratiquement en direct, a été confirmée, quelques minutes plus tard, à 2h35 (heure locale), par le porte-parole israélien Shaï Bazak. Aucun détail officiel n’a été fourni sur le compromis auquel étaient parvenues les deux parties, cependant des «indiscrétions» rapportées par des proches des deux délégations faisaient état d’une formule portant sur un redéploiement de l’armée israélienne en Cisjordanie qui s’étalerait sur trois étapes.
Les deux dirigeants, étaient arrivés séparément en voiture, et se sont retrouvés à minuit et demi (heure locale) (mardi 22h35 GMT) dans une base militaire israélienne à Erez, à la lisière de la bande de Gaza. Une salle a été spécialement aménagée dans le complexe militaire pour la cérémonie de signature de l’accord.
Des premières négociations s’étaient déroulées entre délégations dans un hôtel de Jérusalem. «Nous avons résolu certains problèmes et d’autres ont été laissés pour les dirigeants», avait déclaré le chef de l’équipe palestinienne, M. Saëb Erakat, à l’issue de ces négociations.
Selon la télévision israélienne, les points encore à trancher portaient notamment sur les effectifs de la police palestinienne, l’exigence de l’Etat hébreu que des Palestiniens accusés de meurtres d’Israéliens lui soient livrés, et enfin la rédaction d’une nouvelle charte palestinienne.
Le médiateur américain Dennis Ross et l’envoyé spécial de l’Union européenne au Proche-Orient Miguel Moratinos participaient aux entretiens d’Erez.
Le sommet se tenait à huis clos, les journalistes pourtant nombreux ne pouvant accéder au lieu de la réunion.
M. Netanyahu était resté prudent avant la rencontre. « La possibilité que nous
concluions cette nuit existe, mais elle n’est pas garantie», a-t-il dit. Si un accord était finalisé, il serait paraphé par M. Erakat et son homologue israélien Dan Shomron, avant d’être soumis par la suite à l’approbation des gouvernements respectifs.
Après ratification par le Parlement israélien — une séance est déjà prévue aujourd’hui — le retrait partiel israélien de Hébron pourrait avoir lieu très vite. C’était la cinquième fois que MM. Netanyahu et Arafat se rencontraient depuis la prise de fonctions du premier ministre israélien il y a sept mois. A chaque sommet précédent, le dossier de Hébron avait déjà tenu une grande place, sans jamais pouvoir être tranché.

Trois redéploiements

A cette dernière occasion, les deux parties avaient déjà réglé les modalités du retrait israélien des quatre-cinquièmes de Hébron et du transfert de la ville aux autorités palestiniennes.
Les dernières tractations portaient sur la formulation d’un document d’accompagnement américain, détaillant les engagements des deux parties quant à la poursuite du processus de paix après Hébron.
La négociation a longtemps achoppé sur les dates des prochains redéploiements militaires israéliens en Cisjordanie occupée. Selon le compromis retenu, dans lequel le roi Hussein de Jordanie a joué un grand rôle ce week-end, un premier redéploiement aura lieu en mars, un second en septembre 1997 et un troisième à la mi-1998.
Les Palestiniens espèrent qu’au bout du processus, ils pourront contrôler quelque 90% de la Cisjordanie. Cependant, M. Netanyahu a affirmé lundi que même après ces trois redéploiements, Israël entendait conserver le contrôle d’une grande partie de la Cisjordanie, pour aborder avec les meilleures cartes en main les négociations sur un statut final des territoires.
Ces affirmations ont semblé rassurer une partie de sa coalition de droite, au sein de laquelle les voix critiques envers l’accord sur Hébron s’étaient multipliées ces derniers jours. Selon les commentateurs politiques israéliens, M. Netanyahu est quasiment assuré d’une majorité au sein de son gouvernement pour faire approuver l’accord.
Cependant, quelque 150 chefs de colonies juives se sont réunis d’urgence hier soir à Jérusalem et ont décidé de faire pression sur les ministres et députés pour qu’ils n’entérinent pas l’accord.
Ça y est! Après trois mois d’âpres marchandages, de multiples pauses, ruptures et reprises, Israéliens et Palestiniens ont paraphé aux premières heures de l’aube, ce mercredi à Erez en présence de Yasser Arafat et Benjamin Netanyahu, un accord sur un retrait partiel de Hébron. L’information, annoncée tout d’abord par la chaîne américaine CNN, qui retransmettait l’événement...