Ces prévisions semblent confirmer le net redressement du groupe aéronautique français qui avait enregistré une perte de 981 millions de FF (185 M de dollars) en 1995.
«1996 sera l’année de la reprise, les résultats du groupe seront positifs», a souligné M. Michot lors d’une conférence de presse en ajoutant: «Les résultats du 2e semestre seront en ligne et cohérents avec les résultats du premier semestre qui avaient été de 213 MF, il n’y aura pas de différence significative entre le premier et le deuxième semestre».
M. Michot a cependant indiqué que le résultat précis tiendrait compte «du dollar de clôture».
Selon le patron de l’Aérospatiale, en 1997 les bénéfices seront «normalement bien meilleurs que ceux de 1996».
Quant au chiffre d’affaires de 1996, «Il sera de l’ordre de grandeur de celui de 95 qui avait été de 49,2 milliards de FF; à quelques centaines de millions près».
Ce chiffre d’affaires est lié pour 73% à l’exportation. 75% du chiffre d’affaires représentent des commandes civiles et 15% des commandes militaires françaises.
En ce qui concerne les prises de commandes, en 1996, elles ont avoisiné 63 milliards de FF contre 30 milliards de FF en 94 et 40 milliards de FF en 95, a également annoncé M. Michot.
Par ailleurs, l’accord de transformation d’Airbus Industries en société de droit privé par les quatre partenaires européens, (le français Aérospatiale, l’allemand Dasa, l’anglais British Aerospare et l’espagnol Casa) a été annoncé officiellement lundi.
La future société privée commune aura une structure de direction unique. Elle ajoutera aux fonctions communes existant déjà au sein du consortium — marketing, ventes, service après-vente — celles d’ingénierie, des tests, de production, de «procurement» (activités de sous-traitance) et de services aux clients, a précisé le communiqué.
Par ailleurs, le P.D.G. de l’Aérospatiale, Yves Michot, a annoncé lundi que la fusion des activités satellites et missiles du groupe aéronautique français Aérospatiale et de l’allemand Daimler Benz Aerospace (DASA) a été «provisoirement arrêtée».
«La fusion sous la forme initialement envisagée a été provisoirement arrêtée», a déclaré M. Michot lors d’une conférence de presse.
Pour expliquer cette interruption, il a indiqué que les commandes de missiles des gouvernements français et allemands avaient été revus à la baisse et qu’en outre, le gouvernement allemand n’était pas en mesure de financer dans l’immédiat le projet commun franco-allemand de satellites espions Helios 2.
«Il faut donc réexaminer la situation. L’arrêt n’est pas définitif, mais il faut réexaminer comment et dans quelles conditions on peut reprendre la coopération avec DASA sur ces deux dossiers», a-t-il déclaré.
Il a tout de même réaffirmé que DASA demeurait le partenaire majeur d’Aérospatiale, «celui avec lequel nous avons le plus d’activités et avec lequel nous voulons bâtir notre coopération pour les cinq ou dix années qui viennent».
Le chancelier Helmut Kohl avait confirmé début décembre l’engagement de l’Allemagne en faveur du projet commun franco-allemand de satellites Helios 2 et Horus, qu’elle devait inscrire dans le budget 1998 du ministère allemand de la Défense.
Un conseil de défense franco-allemand réuni le 9 décembre à l’occasion du sommet de Nuremberg entre le chancelier Helmut Kohl et le président Jacques Chirac avait réaffirmé «la volonté politique de réaliser le programme». «La France commence déjà la phase de réalisation du Programme Helios 2 et l’Allemagne le fera dès que les conditions adéquates seront nécessaires», avait-il été précisé.
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