L’ayatollah Haeri Chirazi, qui dirige la prière à Chiraz (sud), a déclaré que les autorités devraient promouvoir les dispositions de la Charia (loi islamique) sur le mariage temporaire, connu sous le nom de Sigheh.
Le Sigheh, qui est pratiqué occasionnellement en Iran, permet à un homme et à une femme de convoler après des formalités religieuses réduites. Cette union à durée déterminée peut le cas échéant ne pas dépasser 24 heures.
«Pour empêcher les jeunes de s’égarer, nous devons rendre la Charia sur le mariage plus proche de la pratique», a déclaré l’ayatollah au cours d’un séminaire sur les problèmes matrimoniaux.
Il a toutefois conseillé de rendre cette pratique «graduelle et limitée» et de la mettre en œuvre «avec précaution».
«Dans notre société islamique, nous devons trouver une alternative aux liaisons que les jeunes établissent en secret sous couvert de relations amicales», a-t-il dit.
L’ayatollah exprimait à sa manière une inquiétude croissante dans la société iranienne sur les désirs inassouvis des jeunes, empêchés d’avoir des contacts avec le sexe opposé en dehors des liens du mariage ou du cadre de la famille.
Les bessions
sexuels des hommes
Après la révolution islamique de 1979, les autorités ont cherché à aménager le plus possible les lieux publics pour réduire les contacts par crainte de «relations illégitimes».
Les soirées dansantes font régulièrement l’objet de descentes de la police et des miliciens, tandis que les parcs sont surveillés pour empêcher tout flirt.
Malgré le soutien de certains responsables religieux, le mariage temporaire est combattu par de nombreux intellectuels islamiques qui y voient une dévalorisation du statut de la femme.
Le journal Salam, proche de la gauche islamique, a affirmé que cette pratique «peut bien servir les besoins sexuels des hommes, mais elle n’est pas viable et ne doit pas être prônée pour les femmes».
D’autres ont fait valoir que le mariage à un âge précoce était une solution «morale et acceptable» pour les jeunes, mais malheureusement impraticable en raison des problèmes du chômage et du coût de la vie dans les grandes villes.
Un jeune diplômé peut prétendre à un salaire compris entre 50 et 100 dollars à peine, alors que l’achat d’un petit appartement revient à 30.000 dollars et qu’il n’existe pas de système de crédit immobilier.
De surcroît, de nombreuses familles de la classe moyenne exigent du prétendant un bon métier, une maison et de quoi payer, pour son mariage, une fastueuse cérémonie.
Plusieurs membres du clergé présents au séminaire sur le mariage ont demandé au gouvernement d’étendre les prêts sans intérêt aux futurs couples pour les aider à réaliser leur mariage.
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