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Actualités - CHRONOLOGIE

Kwon Young Kil : la figure de proue du mouvement de contestation (photo)

SEOUL, 12 Janvier (AFP). — Figure de proue du mouvement de contestation sociale depuis la fin décembre en Corée du Sud, l’ancien journaliste Kwon Young-Kil est, en dépit de son apparence douce et de sa voix posée, un homme à la volonté de fer, habité par une mission dépassant largement le simple cadre syndical.
En dépit des températures glaciales, M. Kwon et son état-major campent depuis le début du conflit dans des tentes de fortune, érigées dans le parc de la cathédrale de Myongdong, traditionnel haut lieu de la démocratie coréenne.
Comme le veut la coutume, M. Kwon s’était rasé le crâne en signe de détermination, dès le vote d’une réforme du Code du Travail, qui facilite les licenciements et reporte au siècle prochain le pluralisme syndical.
M. Kwon préside depuis ses origines la Confédération coréenne des syndicats, un mouvement radical de création récente (novembre 1995), que le gouvernement considère comme illégal. La Confédération revendique 500.000 membres.
Le syndicaliste estime que son combat va plus loin que la seule lutte contre la réforme gouvernementale, qu’il s’agit aussi d’ancrer davantage la démocratie en Corée du Sud. Lors des manifestations, le slogan «A bas (le président) Kim Youg-Sam!» revient tout aussi fréquemment que «Abolition de la mauvaise loi!».
Pour avoir pris la parole devant les salariés du métro — ce que la loi coréenne interdit — M. Kwon avait passé un an dans la clandestinité en 1994, période au cours de laquelle il avait mis sur pied la Confédération.
Ce mouvement, né de la fusion de trois syndicats militants issus des grandes grèves de 1987, est aujourd’hui bien implanté dans la grande industrie, notamment l’automobile, ainsi que dans certains services publics.
Plus proche des cols-blancs que des ouvriers par sa formation, cet intellectuel à lunettes a toutefois réussi à rapprocher ces deux cultures au sein d’une même formation, souligne l’un de ses proches collaborateurs.
Pour son action militante des dernières années, M. Kwon est déjà sous le coup de cinq inculpations, dont certaines plutôt folkloriques (infraction au code de la route pour avoir tenu une manifestation sur la voie publique...).
Le leader syndical, qui a reçu le soutien d’Amnesty International, avait néanmoins dû accomplir trois mois de détention préventive l’hiver dernier. Libéré sous caution en mars dernier, il n’a toujours pas été jugé.
SEOUL, 12 Janvier (AFP). — Figure de proue du mouvement de contestation sociale depuis la fin décembre en Corée du Sud, l’ancien journaliste Kwon Young-Kil est, en dépit de son apparence douce et de sa voix posée, un homme à la volonté de fer, habité par une mission dépassant largement le simple cadre syndical.En dépit des températures glaciales, M. Kwon et son état-major campent...