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Actualités - CHRONOLOGIE

Accusant Bagdad de tenir un double langage politique L'Iran dénonce les contradictions irakiennes

TEHERAN, 12 Janvier (AFP). — Le ministre iranien des Affaires étrangères Ali Akbar Vélayati a dénoncé la «contradiction de l’attitude» des dirigeants irakiens au sujet de l’amélioration des relations entre les deux pays.
«Nous constatons une contradiction entre les paroles et les actes des différents responsables irakiens», a souligné le chef de la diplomatie iranienne dans une déclaration à Radio-Téhéran.
Selon M. Vélayati, «dans leurs entretiens officiels et en privé, les responsables irakiens expriment leur désir de développer les relations de l’Irak avec l’Iran, mais ils disent le contraire dans leurs déclarations publiques et à la presse».
«La poursuite de cette politique prouve l’existence d’une instabilité dans les décisions politiques et au sujet du développement des relations avec les voisins», a tenu à souligner le ministre iranien, ajoutant que cette politique «finira par porter préjudice aux Irakiens eux-mêmes».
Les relations entre les deux anciens belligérants traversent une nouvelle fois une zone de turbulences et les perspectives de normalisation semblent incertaines, après notamment une attaque contre des opposants iraniens basés à Bagdad.
L’Irak a accusé l’Iran d’être responsable de l’attentat au mortier perpétré dans la nuit de mardi à mercredi dans le centre de Bagdad contre les bureaux des Moudjahidine du peuple, principal mouvement d’opposition armé au régime iranien, qui a fait au moins un mort, un Irakien.

L’Iran s’est défendu d’être impliqué dans cet attentat. «Ce sont des accusations infondées qui ont pour seul but de détourner l’opinion publique (irakienne) des problèmes internes du pays», a déclaré un porte-parole iranien.

Tensions
persistantes

Après huit ans de guerre (1980-88), la tension persiste entre les deux pays, et la normalisation de leurs relations bute sur plusieurs questions, notamment le dossier des prisonniers de guerre et des disparus.
L’Iran et l’Irak ont rétabli des relations diplomatiques en septembre 1990 et rouvert leurs ambassades respectives en 1991. Les deux pays continuent cependant de s’accuser régulièrement de violer les accords du cessez-le-feu conclus en août 1988.
Les deux pays avaient affirmé en juin dernier être proches d’un règlement de la question des prisonniers de guerre, prévu par la résolution 598 de l’ONU, qui a mis fin à leur guerre.
Bagdad affirme avoir libéré tous les prisonniers mais l’Iran affirme qu’il reste au moins 5.000 Iraniens en Irak. Selon Bagdad, 20.000 prisonniers irakiens sont encore détenus en Iran.
Par ailleurs, le soutien apporté par Bagdad à l’opposition iranienne et celui de l’Iran à des opposants irakiens compliquent les relations entre les deux pays.
L’Irak soutient les Moudjahidine du peuple et Téhéran abrite la principale organisation d’opposition chiite au régime de Bagdad, l’Assemblée suprême de la révolution islamique d’Irak (ASRII).
TEHERAN, 12 Janvier (AFP). — Le ministre iranien des Affaires étrangères Ali Akbar Vélayati a dénoncé la «contradiction de l’attitude» des dirigeants irakiens au sujet de l’amélioration des relations entre les deux pays.«Nous constatons une contradiction entre les paroles et les actes des différents responsables irakiens», a souligné le chef de la diplomatie iranienne dans une...