Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Syndrôme du Golfe : une commission critique l'attitude du Pentagone

WASHINGTON, 8 Janvier (AFP). — Une commission d’experts américains mise sur pied pour découvrir les causes du «syndrome de la guerre du Golfe» a remis son rapport final, sans avoir élucidé ce mystère, mais en critiquant les efforts initiaux «superficiels» du Pentagone quant au rôle possible d’une contamination par des armes chimiques irakiennes.
Ce terme de «syndrome de la guerre du Golfe» désigne une série de maladies affectant plusieurs milliers de GI’s ayant combattu dans le Golfe en 1991, allant de certains cancers à de la fatigue, en passant par des pertes de mémoire et des maux de tête.
Mise sur pied en 1995 par le président Bill Clinton, la commission, composée de 12 membres, a présenté son rapport au chef de l’Exécutif, à l’issue de 16 mois de travail.
Le Pentagone a nié pendant de longues années la possibilité que des GI’s aient été contaminés par des agents chimiques pendant la guerre du Golfe, durant laquelle les Etats-Unis et leurs alliés avaient chassé les troupes irakiennes du Koweit. Il a toutefois abandonné cette position l’an dernier mais sans pouvoir préciser le nombre exact de soldats exposés.
«Les efforts initiaux du département de la Défense ont été superficiels et dépourvus de crédibilité», a déclaré à la Maison-Blanche la présidente de cette commission, Joyce Lashof, en présence de M. Clinton et de son épouse Hillary.
Mme Lashof a estimé que cette attitude initiale «intransigeante» du Pentagone en matière d’armes chimiques avait contribué à créer «l’atmosphère de méfiance vis-à-vis des pouvoirs publics qui entoure maintenant tous les aspects» du syndrome de la guerre du Golfe, une atmosphère qu’elle a qualifiée de «regrettable, mais aussi compréhensible».
Elle a cependant précisé ensuite, lors d’un point de presse, qu’il n’y avait «aucune preuve» que le Pentagone ait cherché à cacher au public que des GI’s avaient été contaminés par des armes chimiques.
Le secrétaire adjoint au Pentagone, John White, a qualifié le rapport d’«utile», mais affirmé qu’il ne proposait rien que le Pentagone n’ait déjà entrepris, ou envisagé d’entreprendre.

Recherches supplémentaires

«Il n’y a pas eu de tentative d’étouffer l’affaire», a-t-il affirmé, reconnaissant toutefois que le département de la Défense n’avait pas réagi assez vite pour enquêter sur l’éventuelle contamination de GI’s par des agents chimiques.
La commission a notamment recommandé des recherches supplémentaires sur «les effets à long terme de la contamination à faible degré par des armes chimiques».
Pour sa part, M. Clinton, qui a accepté le rapport et ses recommandations, a promis aux anciens combattants de la guerre du Golfe que l’enquête sur ce syndrome serait «globale et crédible» et qu’elle constituerait «une des priorités principales» du prochain secrétaire à la Défense, William Cohen, qui doit encore être confirmé par le Sénat.
Il a aussi annoncé avoir demandé à la commission de rester en place pendant neuf mois supplémentaires «pour fournir une supervision indépendante» de l’enquête du Pentagone sur la contamination de GI’s par des armes chimiques.
«Pour des raisons que nous ne comprenons toujours pas complètement, des milliers» de GI’s sont tombés malades après leur retour du Golfe, a-t-il dit.
«Toute possibilité crédible (d’explication) doit être examinée, y compris la contamination à un faible degré par des armes chimiques et la tension nerveuse due au combat», a déclaré M. Clinton.Les armes chimiques et le stress sont deux des causes les plus souvent mentionnées. Au total, une dizaine de raisons ont été avancées.
WASHINGTON, 8 Janvier (AFP). — Une commission d’experts américains mise sur pied pour découvrir les causes du «syndrome de la guerre du Golfe» a remis son rapport final, sans avoir élucidé ce mystère, mais en critiquant les efforts initiaux «superficiels» du Pentagone quant au rôle possible d’une contamination par des armes chimiques irakiennes.Ce terme de «syndrome de la guerre...