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Actualités - CHRONOLOGIE

Au lendemain de l'intervention française contre les mutins à Bangui Médiation africaine pour régler la crise en Centrafrique

BANGUI, 6 Janvier (AFP). — La mission de médiation menée par plusieurs pays africains pour trouver une solution à la crise en Centrafrique devrait reprendre incessamment au lendemain d’un week-end qui a radicalement changé la situation à la suite de l’assaut par les forces françaises de positions tenues par les mutins.
Le général malien Amadou Toumani Toure, chef de la mission internationale de suivi de la trêve conclue il y a un mois entre les soldats mutinés et le pouvoir, doit en effet regagner la capitale centrafricaine qu’il avait quittée à la veille de Noël, apprend-on à Bangui où le calme régnait lundi matin.
Il sera accompagné notamment du ministre gabonais de la Défense, le général Idriss Ngari.
Les chefs d’Etat du Gabon, du Mali, du Burkina Faso et du Tchad, ont été mandatés début décembre par leurs pairs au sommet franco-africain de Ouagadougou pour trouver une solution à la crise centrafricaine où le 15 novembre a éclaté la troisième mutinerie de l’armée en moins de neuf mois.
Les conditions ont cependant radicalement changé depuis dimanche avec l’assaut lancé dans la nuit de samedi par les forces françaises contre les positions tenues par les mutins à la suite de l’assassinat samedi de deux militaires français.
Toutes les positions occupées par les mutins dans la capitale, en particulier le quartier de Petevo, à la périphérie sud-ouest, ont été dégagées et sont maintenant tenues par les soldats français.
Selon les militaires français, dix mutins ont été tués et 52 faits prisonniers au cours de «l’opération de légitime défense» menée durant le week-end.

Se fondre dans
la population

Parmi les prisonniers figurent trois officiers, mais le leader de la mutinerie, le capitaine Anicet Saulet, ne figure pas parmi eux, indique-t-on de même source.
Le capitaine, selon une personne contactée à son domicile, serait dans le camp Kasai mais son téléphone portable ne répond plus.
Une partie des mutins, indique-t-on de source française, s’est certainement «fondue dans la population». Selon certaines sources à Bangui un certain nombre d’entre eux auraient pu gagner le Zaïre voisin, avec leurs armes, en traversant le fleuve Zaïre, qui longe Bangui.
Le gros des mutins encore libres se trouvent enfermés dans le camp Kasaï, la principale caserne de la ville, dans un quartier de l’est, d’où est parti leur mouvement.
Le camp, indique-t-on de source française, a été bombardé au canon de 20 mm embarqué sur hélicoptère pour réduire les batteries de mitrailleuses lourdes qui tiraient sur les positions françaises. Mais les forces françaises, pas plus que les forces loyalistes centrafricaines, ne sont entrées dans le camp, dont elles se contentent de boucler les accès.
Depuis dimanche après-midi, aucun coup de feu n’a été entendu dans la capitale où les activités reprenaient lundi. Les accès du centre sont toujours contrôlés par les forces de l’ordre, qui vérifient le contenu des serviettes, des sacs et des coffres des voitures, tandis que la circulation s’effectue sans problème dans les zones auparavant tenues par les mutins.
BANGUI, 6 Janvier (AFP). — La mission de médiation menée par plusieurs pays africains pour trouver une solution à la crise en Centrafrique devrait reprendre incessamment au lendemain d’un week-end qui a radicalement changé la situation à la suite de l’assaut par les forces françaises de positions tenues par les mutins.Le général malien Amadou Toumani Toure, chef de la mission...