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Actualités - CHRONOLOGIE

Otages de Lima : le pape en appelle à la mansuétude des ravisseurs

LIMA, 6 Janvier (Reuter). — Au 20e jour de la prise d’otages par des rebelles guévaristes à la résidence de l’ambassadeur du Japon à Lima, la crise paraissait toujours loin d’un dénouement.
Faisant apparemment allusion aux guérilléros du Mouvement révolutionnaire Tupac Amaru (MRTA), qui retiennent encore 74 personnalités, le pape Jean-Paul II a exhorté dans son message dominical ravisseurs et autres preneurs d’otages à libérer leurs prisonniers, par «humanité».
La communauté catholique du Pérou multiplie les prières à l’intention des otages. Des religieuses ont organisé une veillée devant la résidence de l’ambassadeur tandis qu’à l’intérieur, l’évêque Juan Luis Cipriani célébrait la messe pour les captifs.
Mais il n’y a pas eu de nouvelle libération depuis le Nouvel An et la situation semble plus bloquée que jamais.
Après une première rencontre directe avec les rebelles, il y a huit jours, le président Alberto Fujimori n’a pas renvoyé à la résidence son négociateur, Domingo Palermo.
Les deux parties sont restées sur leurs positions, le MRTA réclamant la libération de quelque 400 de ses militants emprisonnés, une revendication que rejette le président péruvien.
«Le processus de dialogue (...) est dans l’impasse et il n’y a pas de solution immédiate. Cela met en grave danger la vie de nombreux êtres humains», a déclaré le député d’opposition Maximo San Roman Caceres, ancien vice-président de Fujimori.
Il a proposé de sortir de la crise en faisant appel à une médiation du pape.

Médiations

Un autre député a suggéré de demander l’aide de l’ancien président américain Jimmy Carter et les rebelles ont quant à eux fait savoir qu’ils accepteraient une médiation du président cubain Fidel Castro ou du chef d’Etat russe Boris Eltsine.
Le ministre bolivien des Affaires étrangères Antonio Aranibar est arrivé à Lima pour tenter de trouver une solution. L’ambassadeur de Bolivie, Jorge Gumucio, figure parmi les otages.
Lors d’une conférence de presse, Aranibar a appuyé la position ferme de Fujimori et a exclu la libération de quatre membres du MRTA emprisonnés en Bolivie.
Gumucio qui, selon le chef de la diplomatie bolivienne, souffre d’hypertension, de diabète et de problèmes cardiaques, est le seul ambassadeur encore retenu en otage avec son homologue nippon Morihisa Aoki.
Parmi les autres captifs figurent le frère de Fujimori, des personnalités péruviennes et une vingtaine de diplomates et d’hommes d’affaires japonais.
Les rebelles ont déployé ce week-end sur le toit de la résidence des banderoles affirmant qu’ils sont ouverts au dialogue mais dénonçant «l’arrogance» du président péruvien.
Un journal japonais rapportait dimanche que les rebelles réclament une trentaine de millions de dollars de rançon des entreprises japonaises dont ils détiennent des cadres. Mais le premier ministre japonais Ryutaro Hashimoto a dit n’être au courant d’aucune demande de rançon.
Ronald Bigler, porte-parole de la Croix-Rouge, a déclaré à Reuter que l’organisation maintenait son offre de servir d’intermédiaire pour l’échange d’informations. Il a cependant ajouté que la Croix-Rouge ne pouvait apporter qu’une contribution limitée à la mise au point d’un règlement entre les deux parties.
«Il faudra en venir à des pourparlers directs», a-t-il dit.
LIMA, 6 Janvier (Reuter). — Au 20e jour de la prise d’otages par des rebelles guévaristes à la résidence de l’ambassadeur du Japon à Lima, la crise paraissait toujours loin d’un dénouement.Faisant apparemment allusion aux guérilléros du Mouvement révolutionnaire Tupac Amaru (MRTA), qui retiennent encore 74 personnalités, le pape Jean-Paul II a exhorté dans son message dominical...