Le chef du Législatif a tenu ces propos devant les journalistes accrédités au Parlement, et qu’il a reçus à l’occasion du Nouvel An. Il a ajouté à ce sujet: «Lorsque Sa Béatitude a dénoncé l’incident de l’autobus de Tabarja et qu’il a réclamé l’ouverture d’une enquête, je me suis solidarisé avec lui. Mais quand il a regretté de ne pouvoir recevoir les vœux à l’occasion de la fête de Noël en signe de protestation alors que la justice prenait l’affaire en main, j’ai estimé qu’une telle position ne devait pas être prise. En effet, Mgr Sfeir est le patriarche de tous les Libanais et non seulement celui des maronites», a-t-il dit.
Par ailleurs, le président Berry a exclu une guerre régionale. «Mais cela ne signifie pas que les Israéliens cesseront leurs attaques», a-t-il précisé.
Au sujet de sa dernière visite au Caire, visite au cours de laquelle il a notamment rencontré le président Hosni Moubarak, le chef du Législatif a indiqué qu’il avait évoqué à cette occasion la question du marché commun arabe. A l’issue de la réunion avec le chef de l’Etat égyptien, il a été convenu de «faire pression sur nos gouvernements respectifs» pour aboutir à la création d’un tel marché. «Dans ce but, une réunion de la fédération parlementaire arabe se tiendra au Caire en mai prochain. Cette rencontre sera toutefois précédée d’une autre réunion qui aura lieu à Damas, en avril, au niveau des présidents des Commissions parlementaires des Affaires étrangères et économiques», a-t-il dit avant de préciser à ce propos: «J’ai entamé dès aujourd’hui la formation du groupe libanais parlementaire et extra parlementaire qui sera chargé d’élaborer le projet du marché commun».
Sur un autre plan, concernant les négociations de paix dans la région, le che du Législatif a rappelé que la Syrie et le Liban ne consentiraient jamais à reprendre les pourparlers à la case départ. «Le président Moubarak m’a révélé un secret, a-t-il dit: (le premier ministre israélien décédé) Rabin lui avait affirmé qu’il était disposé à abandonner le Golan mais qu’il attendait de voir ce que la Syrie était prête à lui céder en échange, au niveau de la normalisation des relations».
Interrogé sur les résultats de la conférence de Washington et sur les doutes émis quant au montant réel des aides obtenues à l’issue de cette réunion, M. Berry a répondu: «Même si le président (Hariri) n’a obtenu que 10 L.L., l’action reste préférable à l’inertie. (...) J’ai demandé au président de la Commission parlementaire des Affaires étrangères d’organiser une réunion le 13 janvier prochain à laquelle assisteraient notamment le chef du gouvernement, M. Hariri, en tant que ministre des Finances, le ministre d’Etat pour les Affaires financières, les ministres des AE et de l’Economie, pour être informé en détail des résultats de cette conférence».
Enfin, tout en réitérant son appui inconditionnel à la liberté de la presse au Liban, le président Berry a estimé que «les informations émises par satellite devraient être sélectionnées. Car sans cela, a-t-il ajouté, nous nous retrouverons le mois suivant en conflit avec l’Arabie Séoudite, puis avec l’Egypte, et enfin avec la Syrie. (...) A l’heure actuelle, nous avons plus que jamais besoin de solidarité et je ne veux pas rentrer dans le labyrinthe de la manière dont la censure doit s’effectuer. C’est l’affaire du gouvernement», a-t-il conclu.
Les plus commentés
Le CPL hors du gouvernement, mais pas de la vie politique ?
Affrontements à la frontière libano-syrienne : nouveau revers pour le Hezbollah ?
Lieu, timing et discours de Kassem : le Hezbollah donne des détails sur les funérailles de Nasrallah