Au cours d’une réunion du conseil du syndicat des rédacteurs, M. Karam a mis l’accent sur la nécessité que les textes qui ont trait à la préservation des libertés et ceux qui empêchent l’arrestation de journalistes et la suspension des imprimés soient consacrés par la Constitution.
M. Karam a estimé que «les démarches syndicales entreprises suite à l’arrestation du journaliste Pierre Atallah l’ont été au nom de la liberté de la presse», avant de souligner que «les positions de soutien et d’appui à cette affaire ont démontré que les procédés d’intimidation ne peuvent pas engendrer une génération d’esclaves. Si quelqu’un souhaite le faire, il faudrait qu’il chasse le peuple libanais de sa terre pour y établir un autre qui accepte la soumission».
M. Karam a ajouté: «Le fait que Pierre Atallah ait été arrêté pour des raisons liées à l’exercice de sa profession conforte nos revendications. Cette affaire nous incite à mettre l’accent sur la nécessité de consacrer dans la Constitution les textes relatifs à la liberté de la presse en l’occurrence ceux concernant l’arrestation préventive des journalistes et la suspension des imprimés».
M. Karam a affirmé que le syndicat des rédacteurs condamne toute violation des textes de loi. «Nous nous opposons à ce que les commissions rogatoires adressées aux instances compétentes soient exécutées d’une manière contraire à la législation en vigueur». «Nous n’acceptons pas que les textes de loi soient violés au nom de la sécurité».
Par ailleurs, le syndicat des rédacteurs a vivement condamné les tentatives d’attentat aux lettres piégées contre les bureaux du quotidien «Al Hayat» à Washington ainsi que le saccage des locaux administratifs de «L’Orient-Le Jour» à Achrafieh.
Il a également dénoncé l’interdiction faite au photographe du quotidien «Nidaa el-Watan» de prendre des photos du musée national.
Au syndicat de la presse
D’autre part, le président du syndicat de la presse, M. Mohamed Baalbacki, a présidé hier une réunion du conseil du syndicat. Il a réitéré sa condamnation de l’arrestation de journalistes pour des raisons liées à l’exercice de leur profession, estimant que la liberté de la presse ne peut-être en contradiction avec les intérêts supérieurs de l’Etat qui œuvre pour la consolidation de la stabilité dans le pays.
M. Baalbacki a estimé qu’il n’est pas impossible de concilier les exigences pour la préservation de la sécurité de l’Etat et celles pour la préservation de la liberté et des droits de l’homme.
M. Baalbacki a également stigmatisé les attentats criminels perpétrés au Liban et en Syrie estimant qu’il existe un lien certain entre ces attentats qui visent à destabiliser les deux pays et à saper leur coopération et leur coordination. Il a appelé les services sécuritaires à être vigilants pour faire face aux plans israéliens.
Il a, par ailleurs, dénoncé l’agression contre les locaux de «L’Orient-Le Jour» à Achrafieh, invitant les services concernés à retrouver les coupables, et à les châtiers, et a vivement condamné la tentative d’attentat contre les locaux d’«Al Hayat» à Washington.
M. Baalbacki s’est félicité enfin de la libération survenue hier de Pierre Atallah.
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