ALGER, 2 Janvier (AFP). — Quelque 103 investissements étrangers, dans des domaines autres que les hydrocarbures, ont été réalisés en 1996 en Algérie pour un montant global en devises de 600 millions de dollars et 33 milliards de dinars (3,3 milliards de FF), selon le bilan annuel du gouvernement.
Ce bilan qui doit être présenté samedi devant le Conseil national de transition (CNT-instance à caractère législatif) par le chef du gouvernement Ahmed Ouyahia précise que les investisseurs sont notamment du Qatar, des Emirats arabes unis (EAU), de Jordanie et d’Espagne.
Dans les hydrocarbures, l’Algérie a signé en 1996 24 accords de recherche, dont sept ont abouti à des découvertes, avec des partenaires étrangers, notamment, les sociétés italienne AGIP, espagnole Repsol et américaines Arco et anadarko.
Depuis le vote d’une loi en 1986, amendée en 1993, autorisant l’arrivée de partenaires extérieurs dans la prospection et la production de pétrole même sur des puits anciens, l’Algérie a conclu quelque 35 contrats de prospection, recherche et exploitation avec des sociétés étrangères. Le premier avait été signé dès 1987 avec Agip.
Par ailleurs, selon un rapport que doit présenter samedi le chef du gouvernement Ahmad Ouyahya devant le Conseil national de transition (CNT — instance à caractère législatif), les exportations hors-hydrocarbures de l’Algérie se sont élevées à 538 millions de dollars en 1996.
Ces recettes, ajoutées à celles des dydrocarbures, ont permis de dégager un excédent de la balance commerciale de l’ordre de 2,916 milliards de dollars, alors qu’elle était déficitaire de 1,209 milliard de dollars en 1995, selon ce rapport dont des extraits ont été publiés mercredi par l’Agence de presse officielle APS.
L’Algérie table sur 11,5 milliards de recettes d’hydrocarbures en 1997, contre 10,8 en 1996, selon les prévisions de la loi de finances.
Le rapport, qui annonce des réserves en devises de 4,230 milliards de dollars en 1996 contre 2,1 milliards en 195, prévoit une baisse du taux d’inflation à 7% en 1997 contre 16,5% en 1996 et 29% en 1995.
La production globale d’hydrocarbures a enregistré une hausse de 6,5% avec une croissance de 7,4% pour le gaz naturel, 8,6% pour le gaz naturel liquéfié (GNL) et 7,1% pour le gaz de pétrole liquéfié (GPL).
Le rapport constate, en revanche, une importante chûte de la production industrielle, notamment dans les secteurs des textiles et cuirs qui accusent une baisse de 36%, la sidérurgie-métallurgie (29%), la chimie, les engrais et la pharmacie (16%), les bois et papiers (10%).
Dans l’agriculture, l’Algérie a connu en 1996, une récolte record de céréales de 46 millions de quintaux, qui lui a permis de réduire ses achats de blé dont elle est l’un des plus importants importateurs au monde.
Enfin, selon le bilan annuel du gouvernement algérien les importations algériennes en provenance de France ont chuté de plus de 32% en 1996, passant de 2,927 milliards de dollars en 1995 à 1,989 milliard de dollars en 1996.
Le déficit commercial de l’Algérie a été ainsi abaissé de 57%, soit 1,475 milliard de dollars, selon ce bilan qui doit être présenté samedi par le chef du gouvernement Ahmed Ouyahia devant le Conseil national de transition (CNT-instance à caractère législatif).
Ce recul s’explique par le report du renouvellement de la convention bi-annuelle de prêts destinée à soutenir les exportations françaises vers l’Algérie et le souci de ce pays de diversifier ses échanges, selon la même source.
La France reste, malgré tout, le premier fournisseur de l’Algérie et son troisième client.
Les plus commentés
Formation du gouvernement : que veut (vraiment) Samir Geagea ?
Netanyahu offre un bipeur d'or à Trump, qui salue une « brillante opération »
Pourquoi Khamenei a désigné Naïm Kassem comme son représentant au Liban