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Actualités - CHRONOLOGIE

Un soldat fanatique avait tiré dans la foule faisant 14 blessés palestiniens le 1er janvier Tentative avortée de torpiller le projet d'accord sur Hébron (photos)

UN SOLDAT FANATIQUE AVAIT TIRE DANS LA FOULE
FAISANT 14 BLESSES PALESTINIENS LE 1er JANVIER
vTENTATIVE AVORTEE DE TORPILLER
LE PROJET D’ACCORD SUR HEBRON
Le massacre a été évité de justesse, grâce à l’intervention rapide d’autres militaires, qui ont plaqué le tireur aux jambes. Au total 14 Palestiniens ont été blessés, six par les balles du soldat et huit autres, plus légèrement, lors de heurts consécutifs entre les forces d’occupation israéliennes et des civils palestiniens, selon un bilan de l’hôpital Al-Ahli de Hébron.
L’armée a imposé le couvre-feu pendant plusieurs heures, avant de le lever à la tombée de la nuit. Le chef de la sécurité palestinienne en Cisjordanie, le colonel Jibril Rajjoub, s’est rendu sur place pour calmer les esprits.
Le premier ministre Benjamin Netanyahu a fermement condamné l’attentat et jugé urgent de conclure un accord sur le partage de Hébron, dernière grande ville de Cisjordanie encore occupée.
Le président palestinien Yasser Arafat a «appelé le gouvernement israélien à faire cesser ces actes afin de préserver le processus de paix».
Le soldat, un colon juif religieux de 19 ans qui effectue son service militaire, a affirmé aux enquêteurs qu’il était venu spécialement à Hébron pour perpétrer une tuerie afin d’empêcher la conclusion de l’accord.
Noam Friedman, en uniforme et la tête couverte d’une kippa, a vidé dans la foule un chargeur de son fusil d’assaut M-16, avant d’être maîtrisé et arrêté.
Le lieutenant Avi Buskila l’a plaqué aux jambes. «Nous avons vu qu’il a commencé à tirer tout en continuant à avancer vers le centre de la place (devant le marché). J’ai entendu un cri, et à ce moment, je l’ai vu courir vers le marché. J’ai couru moi aussi et je l’ai plaqué au sol. Cela a pris peut-être 10 secondes, au maximum», a-t-il raconté.

Un attentat attendu

Dans la confusion, d’autres Israéliens ont ouvert le feu, selon des témoins. «J’ai vu un soldat israélien qui a commencé à tirer dans toutes les directions. Il a vidé tout son chargeur. J’ai vu aussi des colons tirer vers les Palestiniens», a raconté un Palestinien, M. Mazen Dana.
Selon le maire de Hébron, M. Moustapha Natché, la population locale «sentait venir l’attentat depuis longtemps». Le 25 février 1994, un colon avait tué 29 fidèles musulmans à l’arme automatique dans la grande mosquée de Hébron.
La présence des quelque 400 colons de Hébron, au milieu de 120.000 Palestiniens, a été un des principaux facteurs compliquant la négociation sur le retrait partiel israélien.
Le médiateur américain Dennis Ross a rencontré mercredi M. Netanyahu à Jérusalem, puis M. Arafat à Gaza. M. Netanyahu a téléphoné à M. Arafat pour lui dire qu’il était «bouleversé» par l’attentat «odieux» de Hébron.
«Des retards dans la négociation ne font que renforcer l’incertitude et créent les conditions pour ce genre d’incidents. Nous devons mettre un point final à l’accord. Aucun crime ne nous en empêchera», a affirmé M. Netanyahu.
M. Ross a estimé, de son côté, que «l’acte de terreur» perpétré par le soldat à Hébron «n’était pas un accident».
Le numéro deux de l’OLP, M. Mahmoud Abbas, a assuré que l’accord, portant sur un retrait israélien de la plus grande partie de Hébron, serait signé cette semaine. «S’il n’y a pas de mauvaise surprise, nous allons signer cet accord dans les 24 à 48 heures», a-t-il confié.
UN SOLDAT FANATIQUE AVAIT TIRE DANS LA FOULE FAISANT 14 BLESSES PALESTINIENS LE 1er JANVIERvTENTATIVE AVORTEE DE TORPILLER LE PROJET D’ACCORD SUR HEBRONLe massacre a été évité de justesse, grâce à l’intervention rapide d’autres militaires, qui ont plaqué le tireur aux jambes. Au total 14 Palestiniens ont été blessés, six par les balles du soldat et huit autres, plus légèrement,...