Le chef de l'État tadjik, Emomali Rahkmon, avait peu auparavant déclaré devant la presse qu'il était « prêt à offrir aux États-Unis et aux pays de l'OTAN (son( aide pour les livraisons commerciales et humanitaires en Afghanistan ». S'exprimant à l'issue d'entretiens avec l'ambassadeur des États-Unis à Douchanbe, Mme Tracey Ann Jacobson, il a précisé qu'il s'agissait du transport par route de matériel de construction, de médicaments, de combustible et d'eau.
Ces produits « ne doivent pas seulement être destinés aux militaires, il est également important qu'ils soient utilisés pour la reconstruction de l'Afghanistan », a-t-il toutefois souligné. M. Rakhmon a déclaré que son pays était « totalement prêt au transit de fournitures non militaires vers l'Afghanistan », a renchéri Mme Tracey Ann Jacobson.
Autre pays pauvre d'Asie centrale, le Kirghizstan a, pour sa part, insisté sur le fait que sa décision de fermer une base aérienne installée par les États-Unis sur son territoire, vitale pour l'approvisionnement des forces américaines et de l'OTAN en Afghanistan, était « définitive ».
Dans le même temps, il a martelé qu'il ne négocierait pas avec les États-Unis sur l'avenir de ces installations militaires. « Il n'y a pas de négociations » avec la partie américaine, a sèchement déclaré à la presse, à Bichkek, le ministre kirghize des Affaires étrangères, Kadyrbek Sarbaïev.
« Aucune négociation » n'a lieu ou n'est prévue, a également dit le secrétaire du Conseil national de sécurité, Adakhan Madoumarov, qui a souligné que la base de Manas, ouverte en 2001, serait, quoi qu'il arrive, fermée.
Les États-Unis avaient à cet égard assuré jeudi qu'ils travaillaient avec le Kirghizstan pour le convaincre de revenir sur sa décision. Les députés kirghizes doivent examiner la semaine prochaine le projet du gouvernement de fermer la base de Manas, située près de Bichkek et à proximité d'infrastructures militaires russes. Le Parlement étant contrôlé par les partisans du chef de l'État Kourmanbek Bakiev, l'approbation du projet de loi sur la fermeture de la base, rendu public mercredi, ne fait guère de doute.