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Moyen Orient et Monde - Défense

Le Tadjikistan aide les USA en Afghanistan, le Kirghizstan claque la porte

Moscou accepte le transit de matériel américain vers Kaboul.
Le Tadjikistan est prêt à autoriser le transit de matériel vers la coalition internationale en Afghanistan après la décision du Kirghizstan voisin de fermer une base américaine, Moscou et Washington poursuivant leur lutte d'influence dans ces ex-républiques soviétiques. Comme pour montrer qu'elle menait le jeu, la Russie, qui souhaitait ardemment la fermeture de cette base, a affirmé hier qu'elle permettrait le transit de matériel envoyé par les États-Unis en Afghanistan. « Nous attendons que nos partenaires américains soient prêts à nous présenter concrètement une requête avec la quantité et le type des marchandises » qu'ils veulent livrer, a dit le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. « Sitôt que nous l'aurons reçue, nous donnerons l'autorisation correspondante », a ajouté M. Lavrov, laissant clairement entendre que ces « marchandises » ne devaient concerner ni des armes ni des munitions.
Le chef de l'État tadjik, Emomali Rahkmon, avait peu auparavant déclaré devant la presse qu'il était « prêt à offrir aux États-Unis et aux pays de l'OTAN (son( aide pour les livraisons commerciales et humanitaires en Afghanistan ». S'exprimant à l'issue d'entretiens avec l'ambassadeur des États-Unis à Douchanbe, Mme Tracey Ann Jacobson, il a précisé qu'il s'agissait du transport par route de matériel de construction, de médicaments, de combustible et d'eau.
Ces produits « ne doivent pas seulement être destinés aux militaires, il est également important qu'ils soient utilisés pour la reconstruction de l'Afghanistan », a-t-il toutefois souligné. M. Rakhmon a déclaré que son pays était « totalement prêt au transit de fournitures non militaires vers l'Afghanistan », a renchéri Mme Tracey Ann Jacobson.
Autre pays pauvre d'Asie centrale, le Kirghizstan a, pour sa part, insisté sur le fait que sa décision de fermer une base aérienne installée par les États-Unis sur son territoire, vitale pour l'approvisionnement des forces américaines et de l'OTAN en Afghanistan, était « définitive ».
Dans le même temps, il a martelé qu'il ne négocierait pas avec les États-Unis sur l'avenir de ces installations militaires. « Il n'y a pas de négociations » avec la partie américaine, a sèchement déclaré à la presse, à Bichkek, le ministre kirghize des Affaires étrangères, Kadyrbek Sarbaïev.
« Aucune négociation » n'a lieu ou n'est prévue, a également dit le secrétaire du Conseil national de sécurité, Adakhan Madoumarov, qui a souligné que la base de Manas, ouverte en 2001, serait, quoi qu'il arrive, fermée.
Les États-Unis avaient à cet égard assuré jeudi qu'ils travaillaient avec le Kirghizstan pour le convaincre de revenir sur sa décision. Les députés kirghizes doivent examiner la semaine prochaine le projet du gouvernement de fermer la base de Manas, située près de Bichkek et à proximité d'infrastructures militaires russes. Le Parlement étant contrôlé par les partisans du chef de l'État Kourmanbek Bakiev, l'approbation du projet de loi sur la fermeture de la base, rendu public mercredi, ne fait guère de doute.
Le Tadjikistan est prêt à autoriser le transit de matériel vers la coalition internationale en Afghanistan après la décision du Kirghizstan voisin de fermer une base américaine, Moscou et Washington poursuivant leur lutte d'influence dans ces ex-républiques soviétiques. Comme pour montrer qu'elle menait le jeu, la Russie, qui souhaitait...
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