« Ils prétendent que le Conseil du Sud est une institution légale, mais nous savons tous que si une institution est légale, elle doit obéir à la loi en vigueur. Nous savons qu'un décret a été adopté en Conseil des ministres empêchant actuellement le recrutement des employés dans toutes les administrations, mais le Conseil du Sud ne respecte pas ce décret et continue à recruter. Aujourd'hui, il compte plus de 500 employés, tous inscrits à la CNSS. Les Libanais ont le droit de se demander si creuser un puits dans un village ou construire une école dans une région nécessite que l'État paie le salaire de 500 employés », a indiqué M. Abou Rizk.
« Il existe également un contrat de location entre le Conseil du Sud et le mouvement Amal. Ainsi, le Conseil du Sud siège dans un bâtiment appartenant au mouvement Amal. Cet endroit a été loué à Amal à travers deux contrats, l'un datant de 1985 et ayant un coût de 276 millions de livres, et l'autre datant de 1995 d'un coût de 364 millions de livres. Le total de ces deux contrats s'élève à 640 millions de livres payés sur une base annuelle par le Conseil du Sud au mouvement Amal », a-t-il souligné.
Il a estimé que « tout ceci porte préjudice aux intérêts des citoyens », ajoutant que « les droits et les intérêts des habitants du Liban-Sud sont sacrés, mais nous refusons de confondre les droits et les intérêts des habitants de cette région avec le dossier du Conseil du Sud ». Il a appelé « tous les responsables à ouvrir une enquête financière et administrative, et selon les résultats de l'enquête on agira en conséquence ». « Cela devrait être fait avant d'entamer la création du ministère du Plan », a-t-il souligné en conclusion.
M. Abou Rizk a tenu ces propos à Bkerké après un entretien avec le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, au cours duquel les préparatifs des prochaines élections, notamment dans les cazas de Hasbaya et de Marjeyoun, ont été discutés.
Le patriarche maronite a également reçu à Bkerké l'ancien député Camille Ziadé qui a indiqué qu'il « est en même temps membre du mouvement du 14 Mars et proche du président de la République Michel Sleiman et du bloc centriste ».