S'exprimant dans une déclaration à la radio, M. Pakradounian s'est abstenu de toute précision au sujet de l'accord intervenu dans la première circonscription, notamment sur le point de savoir avec qui il a été conclu et s'il porte sur l'un ou les deux sièges arméniens (un arménien-orthodoxe et un arménien-catholique) de cette circonscription.
Il a en revanche précisé que le compromis intervenu dans la seconde circonscription « ne se limite pas uniquement au Hezbollah et au Courant du futur », mais qu'il a été conclu entre tous les participants à l'accord de Doha. « Nous y avons nous-mêmes pris part, tout comme le CPL, les Forces libanaises, le PSP et d'autres. Nous avons voulu, au Tachnag, éviter une bataille trop dure dans cette circonscription et c'est pourquoi nous avons sacrifié un siège dans l'intérêt du Liban. »
M. Pakradounian laisse entendre ainsi que son parti a accepté de céder l'un des deux sièges arméniens-orthodoxes de cette circonscription au Courant du futur, en plus du compromis intervenu entre ce dernier et le Hezbollah, et aux termes duquel le siège sunnite irait au premier et le siège chiite au second.
Interrogé sur le Metn, M. Pakradounian a indiqué que le Tachnag « pourrait se mettre d'accord avec le général Michel Aoun sur six sièges et avec le député Michel Murr sur un seul (le huitième étant le siège arménien-orthodoxe) ».
« Nous ne fermerons pas la porte ni devant M. Murr ni devant le général Aoun, et nous continuons à espérer que les portes s'ouvriront à nouveau entre eux », a-t-il dit.
Le député a par ailleurs annoncé que l'objectif principal de la campagne électorale pour le Tachnag était « la récupération du bloc des députés arméniens et son autonomie ». Cependant, a-t-il souligné, « l'existence de ce bloc n'empêche pas que nous contractions des alliances avec d'autres blocs, tout en préservant notre indépendance ».
« Nous avons souffert de la marginalisation de la représentation arménienne en raison de la loi de 2000. Le Tachnag a été contraint de se ranger dans l'opposition à cause de la marginalisation pratiquée à notre encontre dans les consultations électorales, au Parlement et au sein du gouvernement », a-t-il dit.