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Économie - Forum

Salamé prévoit une croissance positive en 2009, au cas où l’accalmie actuelle se poursuit

Le gouverneur de la BDL affiche son optimisme et Kamal Shéhadé prévoit une baisse des prix des cellulaires de 30 % en cas de libéralisation du secteur.
Après le Forum libano-omanais des affaires, l'hôtel Movenpick a accueilli hier le Forum économique et financier en présence de nombreuses personnalités arabes du monde des affaires. Lors de la séance inaugurale, le président exécutif de la Banque centrale omanaise, Hamoud ben Senjor el-Zerdajali, a indiqué que le secteur bancaire omanais a jusque-là été épargné par la crise grâce à la politique de « surveillance préventive et conservatrice » de la Banque centrale. Cette politique ne permet pas aux banques d'emprunter des sommes importantes en devises de l'étranger pour financer leurs opérations ni l'afflux de capitaux à des fins spéculatives. Comparant sa politique conservatrice à celle de la Banque du Liban, M. el-Zerdalaji a estimé que ce climat encouragera les flux de capitaux entre les deux pays.
Prenant la parole à son tour, le gouverneur de la BDL, Riad Salamé, a d'abord souligné les bonnes relations avec les autorités monétaires omanaises, comme en témoigne l'implantation d'une banque libanaise à Oman. Il a ensuite évoqué la politique d'expansion régionale du secteur bancaire libanais, indiquant que les capitaux investis à cette fin par onze banques locales se sont élevés à 1 182 millions de dollars. Ces banques disposent aujourd'hui de 23 agences dans le monde arabe, a-t-il poursuivi, en indiquant que ces établissements appliquent à l'étranger les normes imposées par la BDL. « Grâce à cela, les banques n'ont pas accusé des pertes menaçant leur survie. Elles n'ont pas recouru à l'endettement et à l'effet de levier en appliquant les circulaires de la BDL qui insistent sur la nécessité de maintenir un niveau de fonds propres et de liquidités élevés », a-t-il affirmé. Selon lui, les revenus générés par les banques à l'étranger représentent désormais plus de 20 % du total des revenus bancaires. L'objectif est d'atteindre une part de 40 % d'ici à cinq ans, toujours sur les bases d'une bonne capitalisation et d'un niveau de liquidité élevé, a-t-il ajouté, en soulignant que le ratio de solvabilité des banques libanaises est proche de 12 % conformément aux critères de Bâle 2, et que le ratio des liquidités sur les bilans consolidés dépasse 30 %. « Les opérations de crédit au Liban se poursuivent et la forte demande dans l'économie laisse présager une croissance positive en 2009, au cas où l'accalmie politique et sécuritaire actuelle se poursuit. Cela devrait être accompagné d'une baisse de l'inflation à moins de 5 % (...) et une amélioration du pouvoir d'achat », a déclaré le gouverneur.
Reconnaissant toutefois le risque d'un impact négatif de la crise mondiale sur les économies réelles de la région, M. Salamé a plaidé pour une grande coopération entre les Banques centrales de la région, pour encourager les échanges interarabes, faciliter l'octroi de crédits, mettre en place un marché intégré des bons du trésor avec l'élaboration d'un marché secondaire arabe. Il a également évoqué la nécessité d'accepter les devises arabes dans les réserves des Banques centrales arabes pour parvenir un jour à lancer une monnaie unique.

Le marché des télécoms
Une séance de travail a ensuite eu lieu, axée sur le secteur des télécommunications et son impact sur l'activité économique. À cette occasion, le président de l'Autorité de régulation des télécoms, Kamal Shéhadé, a présenté le plan de libéralisation du secteur au Liban, en indiquant que la privatisation des deux réseaux de cellulaires et l'introduction d'un troisième opérateur sur le marché (Liban Télécom) permettra d'atteindre un taux de pénétration de 60 % en quatre ans, selon un scénario conservateur. Concrètement, cela se traduira par une augmentation du nombre d'abonnés à la téléphonie mobile à environ 2,66 millions et une baisse des prix de l'ordre de 30 % dans une première étape, puis de 5 % par an à long terme.
M. Shéhadé a une nouvelle fois souligné que la libéralisation du secteur permettra de créer des emplois, de développer les investissements, d'augmenter la productivité de l'économie libanaise et d'accroître les recettes de l'État.
De son côté, l'économiste Marwan Iskandar a indiqué que le nombre d'abonnés à la téléphonie mobile dans le monde est passé de 2,14 milliards en 2005, à 2,7 milliards en 2007, soit une croissance de 28 % en un an, puis à 3,3 milliards fin novembre 2008 en prévoyant 3,5 milliards d'abonnés fin 2009, soit environ 55 % de la population mondiale. À la fin de cette année, les réseaux de télécommunications couvriront 90 % de la planète.
Citant ensuite une étude sur le secteur dans les pays du Golfe, M. Iskandar a indiqué que les compagnies de télécommunications sont aujourd'hui les entreprises les plus profitables du Golfe après les compagnies pétrolières. À eux seuls, les opérateurs des Émirats arabes unis ont dégagé des bénéfices de 13,6 milliards de dollars sur les neuf premiers mois de 2008, en hausse de 39 % par rapport à 2007, a-t-il conclu.
Un autre atelier de travail a ensuite eu lieu sur « les entreprises pionnières et leur capacité à absorber la crise ».
Après le Forum libano-omanais des affaires, l'hôtel Movenpick a accueilli hier le Forum économique et financier en présence de nombreuses personnalités arabes du monde des affaires. Lors de la séance inaugurale, le président exécutif de la Banque centrale omanaise, Hamoud ben Senjor el-Zerdajali, a indiqué que le secteur bancaire...
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