Nokia, leader mondial des communications mobiles, a inauguré hier à Beyrouth un bureau régional, couvrant cinq pays du Levant, dont la Syrie, la Jordanie, l'Irak et les territoires palestiniens. La cérémonie a eu lieu dans les nouveaux locaux de la compagnie, situés au centre-ville, en présence du ministre des Télécommunications, Gebran Bassil, du vice-directeur des ventes au Moyen-Orient et en Afrique, Chris Braam, et du directeur de Nokia Levant, Haïtham Jamal. À cette occasion, M. Jamal a mis l'accent sur l'importance stratégique du marché levantin et la place prépondérante qu'occupe le Liban au sein du marché. « Le Liban est le premier pays dans la région à avoir lancé la technologie du téléphone portable au début des années 90. De plus, il dispose d'une infrastructure médiatique et publicitaire solide, d'où le choix de Beyrouth comme hub régional » a-t-il indiqué à L'Orient-Le Jour. Avec une population de plus de 60 millions d'habitants, dont seulement 35 millions sont abonnés au réseau mobile, la région du Levant constitue en effet pour de nombreuses compagnies de téléphonie mobile une cible de premier ordre. « C'est un marché à fort potentiel de croissance au sein duquel Nokia occupe déjà une part importante. Nous cherchons ainsi, à travers l'implantation de ce bureau, à conforter davantage notre position », a ajouté Jamal, sans donner plus de précisions sur le niveau ou le taux de croissance des ventes dans chacun des cinq pays. Cette nouvelle initiative survient toutefois dans un contexte de crise mondiale, qui risque de faire plonger le niveau des ventes des téléphones portables (voir encadré). Chris Braam reconnaît la possibilité d'une baisse des ventes au niveau mondial, mais la stratégie du groupe consiste justement à renforcer la présence de Nokia dans les marchés en croissance, a-t-il expliqué.
55 millions de dollars de pertesSur un autre plan, l'inauguration d'un nouveau bureau régional de Nokia à Beyrouth a été l'occasion pour les participants de soulever le problème des téléphones portables introduits de manière illégale sur le marché. Selon le ministre Bassil, la commercialisation de ces appareils non soumis aux tarifs douaniers, qui représentent 85 % des ventes locales, occasionne des pertes annuelles d'environ 55 millions de dollars au Trésor. Vendus à des prix généralement inférieurs de 20 à 30 % aux prix des appareils originaux, ces téléphones « ne sont jamais garantis et présentent souvent des défaillances techniques », a souligné pour sa part Haïtham Jamal, qui souligne que le développement de ce réseau illégal constitue un énorme manque à gagner pour les sociétés qui vendent des produits originaux. Pour mettre fin à cette activité illégale, l'État devrait poursuivre les vendeurs de téléphones illégaux et pénaliser les acquéreurs, a souligné Bassil, appelant les ministres des Finances et de l'Économie et du Commerce à une action commune pour parvenir à réduire l'ampleur du phénomène.
B. K. Nokia, leader mondial des communications mobiles, a inauguré hier à Beyrouth un bureau régional, couvrant cinq pays du Levant, dont la Syrie, la Jordanie, l'Irak et les territoires palestiniens. La cérémonie a eu lieu dans les nouveaux locaux de la compagnie, situés au centre-ville, en présence du ministre des Télécommunications,...