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Liban

Geagea soupçonne le 8 Mars de vouloir recourir à « son passe-temps favori »

Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a affirmé hier que le 8 Mars « donne des signes d'inquiétude » au sujet des résultats des prochaines législatives et pourrait donc recourir à « son passe-temps favori » dans le but de modifier les réalités électorales.
M. Geagea a reçu hier à Meerab l'ambassadrice des États-Unis à Beyrouth, Michelle Sison.
Il a indiqué, dans une déclaration à la presse à l'issue de l'entretien, que les discussions ont porté sur la situation dans la région et sur la mission du nouvel émissaire américain au Proche-Orient, George Mitchell, qu'il a qualifiée d'« importante » et de « très sérieuse ».
« Contrairement à toutes les administrations précédentes, la nouvelle administration américaine a entamé ses activités par des initiatives sérieuses visant à régler les problèmes du Proche-Orient », a-t-il ajouté.
« L'ambassadrice m'a affirmé que le nouveau président américain était très sérieux à cet égard », a-t-il dit, annonçant que M. Mitchell visiterait le Liban dans le cadre de la deuxième phase de sa mission.
« Pour ma part, je lui ai dit que nous ne pourrions mettre un terme aux problèmes dont souffre la région que par une solution à la question palestinienne, dont les modalités sont à présent connues et qui consistent à mettre en place deux États indépendants, comme prévu par l'initiative arabe de paix de 2002 », a poursuivi le chef des FL.
Il a fait état d'un certain « optimisme » à ce sujet, « même si cela doit encore prendre quelque temps », et appelé les Palestiniens à accepter l'idée d'élections générales (présidentielle et législatives) à Gaza et en Cisjordanie.
M. Geagea a indiqué avoir également abordé avec Mme Sison la question des prochaines élections libanaises. « Je l'ai mise au courant de certaines données dont nous disposons et qui se rapportent à l'existence de menaces contre certains candidats ou bien à une tentative de déstabilisation sur le plan de la sécurité dans le cas où les résultats s'annoncent insatisfaisants aux yeux de la partie adverse », a-t-il indiqué.
Selon lui, la minorité actuelle « donne des signes d'inquiétude au sujet des résultats du scrutin à la lumière des sondages d'opinion qu'elle effectue elle-même ». De ce fait, elle « pense recourir à son passe-temps favori pour tenter de modifier les réalités électorales ».
Prié de donner son opinion sur le bloc du centre et de dire si les FL pourraient s'y affilier, M. Geagea a répondu : « Les FL ne sont pas au centre. Elles ont leurs orientations intellectuelles et nationales qui déterminent leur action depuis trente ans. Mais s'il y a des candidats qui, du point de vue de l'affiliation à des partis politiques, veulent se présenter en tant que centristes, nous ne rejetterons pas leurs candidatures. »
Il a en outre nié que le bloc du centre soit concentré dans les seules régions chrétiennes. Selon lui, il y a aussi des centristes dans d'autres régions, « comme à Tripoli, dans le Akkar, dans la Békaa et ailleurs ».
À la question de savoir si le bloc du centre n'est pas destiné à porter un coup à la force électorale du général Michel Aoun, il a dit : « Personne ne peut briser personne. Tout le monde a la liberté de se présenter, soit dans le cadre d'une formation déterminée, soit au sein du 8 Mars ou du 14 Mars ».
Selon lui, « la campagne contre le bloc du centre a des relents répressifs et vise à dissuader certaines personnes de présenter leurs candidatures ». En tout état de cause, « les candidats indépendants sont libres de choisir avec quel camp ils veulent s'allier », a-t-il souligné.
Interrogé sur un éventuel rapprochement entre le chef du PSP, Walid Joumblatt, avec le Hezbollah et sur la possibilité d'une visite à Damas de M. Joumblatt, il a répondu : « Ce ne sont pas les informations dont je dispose. Mais je suis en faveur de tout rapprochement entre les protagonistes libanais, surtout lorsqu'il se produit à l'ombre de données politiques claires, car cela se répercute positivement sur tout le monde. »
Enfin, sur le point de savoir s'il était prêt à se rendre lui-même en Syrie, il a dit qu'il le ferait « lorsque tous les litiges en suspens entre le Liban et la Syrie seraient en voie de règlement, c'est-à-dire avec le retour des prisonniers, le tracé des frontières, surtout dans les fermes de Chebaa, et l'évacuation des groupes palestiniens armés hors des camps ».
Signalons par ailleurs que le chef des FL a reçu une délégation de la communauté arménienne catholique.
M. Geagea a reçu hier à Meerab l'ambassadrice des États-Unis à Beyrouth, Michelle Sison.Il a indiqué, dans une déclaration à la presse à l'issue de l'entretien, que les discussions ont porté sur la situation dans la région et sur la mission du nouvel émissaire américain au Proche-Orient, George Mitchell, qu'il a...
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