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Liban

Nasrallah rouvre le dossier des détenus libanais en Israël et des diplomates iraniens kidnappés

À l'occasion de la « Journée de la liberté », qui célèbre le retour au pays des détenus libanais en Israël, ainsi que celui des dépouilles mortelles, lors de la fameuse journée d'échange du 29 janvier 2004, Hassan Nasrallah a donné hier une conférence pour rappeler que contrairement à ce qu'on avait cru lors du retour de Samir Kantar, ce dossier n'est pas encore clos. Le secrétaire général du Hezbollah a ainsi précisé qu'il y a encore en Israël 350 dépouilles mortelles de Libanais et de Palestiniens. Il a aussi rappelé que le sort de Yehya Skaff est toujours inconnu et qu'il n'a pas encore de certitude sur celui des diplomates iraniens disparus en 1982. Il a aussi évoqué le cas du pêcheur Mohammad Farran, dont la barque a été retrouvée dans les eaux libanaises avec des taches de sang à l'intérieur. Sayyed Nasrallah a invité l'État libanais à assumer ses responsabilités à ce sujet, se déclarant prêt à coopérer avec lui. Nasrallah a révélé que les examens d'ADN envoyés en France ont révélé que les dépouilles mortelles remises par les Israéliens lors du dernier échange, et qui était censé être le dernier, n'appartiennent pas à Dalal Moghrabi ni à aucun de ceux qui avaient participé à une opération contre Israël.
Nasrallah a estimé que c'est aux familles de décider de l'attitude à adopter, mais le Hezbollah, lui, considère ne pas avoir reçu les dépouilles mortelles des quatre participants à l'opération de Dalal Moghrabi. En réponse à une question, il a toutefois précisé que l'ouverture de ce dossier aujourd'hui ne signifie nullement qu'une nouvelle guerre est en préparation. Mais il a souligné le fait que le Liban n'est pas à l'abri de nouvelles agressions israéliennes.
Au sujet des diplomates iraniens, Nasrallah a révélé que selon le rapport remis par les Israéliens, ceux-ci ont été enlevés par les Forces libanaises et liquidés sur-le-champ avant d'être enterrés dans des lieux indiqués dans le rapport. Mais Nasrallah a estimé que les Israéliens peuvent mentir et prétendre que les diplomates sont morts alors qu'ils se trouveraient chez eux. C'est pourquoi il a demandé aux Forces libanaises de dévoiler les éléments en leur possession sur cette affaire, d'autant, a-t-il ajouté, que le portefeuille de la Justice est entre leurs mains.

Gaza et Moghniyé
Le secrétaire général du Hezbollah a ensuite évoqué l'offensive israélienne contre Gaza, estimant qu'elle a obtenu le feu vert de l'administration de George Bush et qu'elle visait à modifier les réalités pour préparer le terrain à un compromis général selon les conditions israéliennes. Il a ensuite salué la résistance « épique » des Palestiniens, affirmant que ceux-ci ont remporté une victoire, de l'avis même de certains membres de la commission Winograd. Il a aussitôt précisé que ceux qui n'ont pas reconnu la victoire du Hezbollah en 2006 ne l'ont pas fait aussi pour le Hamas, et cela pour les mêmes raisons.
Il a toutefois déclaré que l'agression contre Gaza se poursuit sous de nouvelles formes et il a invité les Arabes à continuer à se mobiliser en faveur de la bande car la lutte continue, avec pour objectif de faire plier le Hamas, les Palestiniens et les Arabes en général. Il a réitéré ses critiques à l'égard du régime égyptien qui continue de fermer le passage de Rafah et qui est, selon lui, un médiateur partial. Il a d'ailleurs émis des doutes sur son intégrité.
Évoquant l'assassinat de Imad Moghniyé et la vengeance annoncée par Nasrallah lui-même, le secrétaire général du Hezbollah a précisé que « l'ennemi israélien vit dans cette angoisse depuis le premier jour », ajoutant que le terme de vengeance doit être revu car il s'agit d'un droit, non d'une réaction affective. Il a ensuite expliqué que le Hezbollah ne donnera aucun détail, ni aucune indication sur le sujet, pour maintenir Israël dans le flou. Il a déclaré que les premiers résultats de l'enquête montrent qu'Israël est derrière cet assassinat, mais il a ajouté qu'ils n'ont pas encore été officiellement divulgués car certains éléments restent encore à vérifier.
En réponse à une question, Nasrallah a réaffirmé que le Hezbollah n'avait rien à voir avec les roquettes lancées contre Israël à partir du Sud.
À l'occasion de la « Journée de la liberté », qui célèbre le retour au pays des détenus libanais en Israël, ainsi que celui des dépouilles mortelles, lors de la fameuse journée d'échange du 29 janvier 2004, Hassan Nasrallah a donné hier une conférence pour rappeler que contrairement à ce...
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