Nasrallah a estimé que c'est aux familles de décider de l'attitude à adopter, mais le Hezbollah, lui, considère ne pas avoir reçu les dépouilles mortelles des quatre participants à l'opération de Dalal Moghrabi. En réponse à une question, il a toutefois précisé que l'ouverture de ce dossier aujourd'hui ne signifie nullement qu'une nouvelle guerre est en préparation. Mais il a souligné le fait que le Liban n'est pas à l'abri de nouvelles agressions israéliennes.
Au sujet des diplomates iraniens, Nasrallah a révélé que selon le rapport remis par les Israéliens, ceux-ci ont été enlevés par les Forces libanaises et liquidés sur-le-champ avant d'être enterrés dans des lieux indiqués dans le rapport. Mais Nasrallah a estimé que les Israéliens peuvent mentir et prétendre que les diplomates sont morts alors qu'ils se trouveraient chez eux. C'est pourquoi il a demandé aux Forces libanaises de dévoiler les éléments en leur possession sur cette affaire, d'autant, a-t-il ajouté, que le portefeuille de la Justice est entre leurs mains.
Gaza et Moghniyé
Le secrétaire général du Hezbollah a ensuite évoqué l'offensive israélienne contre Gaza, estimant qu'elle a obtenu le feu vert de l'administration de George Bush et qu'elle visait à modifier les réalités pour préparer le terrain à un compromis général selon les conditions israéliennes. Il a ensuite salué la résistance « épique » des Palestiniens, affirmant que ceux-ci ont remporté une victoire, de l'avis même de certains membres de la commission Winograd. Il a aussitôt précisé que ceux qui n'ont pas reconnu la victoire du Hezbollah en 2006 ne l'ont pas fait aussi pour le Hamas, et cela pour les mêmes raisons.
Il a toutefois déclaré que l'agression contre Gaza se poursuit sous de nouvelles formes et il a invité les Arabes à continuer à se mobiliser en faveur de la bande car la lutte continue, avec pour objectif de faire plier le Hamas, les Palestiniens et les Arabes en général. Il a réitéré ses critiques à l'égard du régime égyptien qui continue de fermer le passage de Rafah et qui est, selon lui, un médiateur partial. Il a d'ailleurs émis des doutes sur son intégrité.
Évoquant l'assassinat de Imad Moghniyé et la vengeance annoncée par Nasrallah lui-même, le secrétaire général du Hezbollah a précisé que « l'ennemi israélien vit dans cette angoisse depuis le premier jour », ajoutant que le terme de vengeance doit être revu car il s'agit d'un droit, non d'une réaction affective. Il a ensuite expliqué que le Hezbollah ne donnera aucun détail, ni aucune indication sur le sujet, pour maintenir Israël dans le flou. Il a déclaré que les premiers résultats de l'enquête montrent qu'Israël est derrière cet assassinat, mais il a ajouté qu'ils n'ont pas encore été officiellement divulgués car certains éléments restent encore à vérifier.
En réponse à une question, Nasrallah a réaffirmé que le Hezbollah n'avait rien à voir avec les roquettes lancées contre Israël à partir du Sud.