« En quoi un bloc du centre peut-il gêner le général Michel Aoun si cela permet de renforcer la position du président de la République ? Je ne parviens pas à comprendre cette contradiction », a déclaré M. Harb à la Future TV.
« Pourquoi l'idée d'un bloc qui peut soutenir le président est aujourd'hui rejetée par le général Aoun alors qu'il ne la rejetait pas lorsqu'il était lui-même candidat à la présidence » ? a-t-il encore demandé.
« Un bloc du centre est, sous tous les mandats, un soutien pour le président de la République qui veille à préserver les équilibres nationaux. Ce bloc est censé donc être un instrument entre ses mains afin d'assurer le maintien de ces équilibres », a-t-il ajouté.
M. Harb a précisé que le 14 Mars « ne défend pas le bloc du centre en tant que tel ». « Ce que nous défendons, c'est le droit des électeurs à voter pour qui ils veulent », a-t-il dit.
« Ni moi ni personne n'avons le droit de programmer un candidat, de l'habiller à notre goût et puis de l'imposer aux électeurs », a-t-il souligné.
« Selon ce que je comprends, le bloc du centre doit regrouper des individus ayant des orientations politiques indépendantes et qui ne proviennent pas des rangs du 14 Mars et ne sont pas pro-8 Mars. »
Pour sa part, le député Antoine Saad (Békaa-Ouest-Rachaya) a estimé dans une déclaration que la campagne contre le bloc du centre trouve son origine « dans la terreur qui a envahi les rangs des chrétiens du 8 Mars ».
« Ceux-là craignent beaucoup que le bloc du centre ne réduise le poids du bloc aouniste. Voilà pourquoi certains pourraient être tentés de dynamiter les élections », a ajouté M. Saad, affirmant que les derniers incidents survenus dans la Békaa « et provoqués par des groupuscules relevant du régime syrien » vont dans ce sens.
De son côté, l'ancien député de Jbeil Mahmoud Awad a publié un communiqué de soutien au président de la République et dans lequel il s'interroge : « Quel mal y a-t-il si certains pôles politiques et candidats décident de se positionner autour du président de la République ? »
« Nous disons à ceux qui attaquent le président parce qu'ils craignent un bloc du centre : cela suffit de se moquer des gens. N'ayez pas peur des élections, car elles seront équitables pour tout le monde », poursuit-il.