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Politique - Médias

Nominations à Télé-Liban : Morcos cède sur le mécanisme

Le ministre de l’Information avait préalablement déclaré que la chaîne était  une « société privée », non « soumise au mécanisme des nominations administratives » du gouvernement.

Nominations à Télé-Liban : Morcos cède sur le mécanisme

Le logo de la chaîne publique Télé-Liban. Photo d'archives Joseph Eid/AFP

Après avoir proposé la nomination d’un nouveau conseil d’administration pour la chaîne publique Télé-Liban, le ministre de l’Information, Paul  Morcos, a finalement dû faire marche arrière face à l’opposition de la majorité de ses collègues au sein du gouvernement de Nawaf Salam qui lui reproche de ne pas avoir respecté le mécanisme de nominations récemment adopté par le cabinet. Le ministre a donc finalement annoncé qu’il adopterait ce système pour ces nominations.

M. Morcos avait demandé au cabinet, le 25 mars, d’approuver la nomination d’un nouveau conseil d’administration pour Télé-Liban présidé par le journaliste de la chaîne privée LBCI Bassam Abou Zeid. Mais le Conseil des ministres avait voté à une écrasante majorité contre cette suggestion.

Le 3 avril, le ministre de l’Information a indiqué à L’Orient Today qu’il suivrait la décision du cabinet. L’argument initial de M. Morcos était que Télé-Liban est une « société privée » qui n’est pas « soumise au mécanisme des nominations administratives » du gouvernement.

Le 20 mars, le Premier ministre Nawaf Salam avait annoncé l’adoption d’un nouveau mécanisme de nomination dans l’administration publique basé, entre autres, sur les compétences et la transparence, alors que de nombreux postes à responsabilité sont gérés par intérim au Liban, conséquence de plus de deux ans de vacance à la présidence de la République, avant l’élection de Joseph Aoun en janvier dernier.

Désaccords

Paul Morcos avait d’abord proposé un mandat de trois ans pour le conseil d’administration, comprenant Bassam Abou Zeid comme président et directeur général, ainsi que Mohammad Zakaria Moustapha, Charbel Khalil, Danny Haddad, Lama el-Sabah et Salman el-Rayes comme membres. Bassam Abou Zeid, journaliste connu du grand public, avait rejoint la LBCI à la fin des années 1980, où il travaille toujours en tant que reporter et présentateur du journal télévisé. Avant de rejoindre la chaîne privée, il était journaliste à Radio Liban Libre. Il a également été président du Club de la presse et travaille pour le média Houna Loubnan.

Contactée par L’Orient Today, la journaliste Patricia Samaha, qui travaille à Télé-Liban, est revenue sur le désaccord concernant le processus : « Le 15 mars, l’intention de nommer un nouveau conseil d’administration pour Télé-Liban a été annoncée, et les parties intéressées ont été invitées à envoyer leur CV pour examen. Moins d’une semaine plus tard, la proposition de M. Morcos de nommer un nouveau conseil d’administration de six membres a fuité, provoquant des objections quant au principe des nominations directes en dehors du mécanisme prévu (...) »

Pour mémoire

Morcos propose la nomination d'un conseil d'administration pour Télé-Liban présidé par Bassam Abou Zeid

 Télé Liban « est à la base une société privée dont les actions ont été rachetées par l’État », précise pour sa part une source informée, qui explique le processus initialement adopté par le ministre. Par conséquent, « le changement de propriétaire ne modifie pas la nature de la société ni ses règlements ». M. Morcos avait affirmé la semaine dernière dans un communiqué que la proposition de noms pour le conseil d’administration de Télé-Liban relève des pouvoirs du ministre en vertu de la loi, bien que la décision finale revienne au cabinet réuni.

Contacté par L’Orient Today vendredi dernier, le ministre d’État à la Réforme administrative, Fadi Makki, a indiqué qu’il n’était pas opposé aux noms initialement proposés par M. Morcos, mais a insisté sur le fait qu’il n’y avait pas de raison de contourner le mécanisme du gouvernement. D’un point de vue juridique, si l’État possède au moins 90 % d’une entreprise, c’est le gouvernement qui détermine les membres du conseil d’administration, a-t-il expliqué « Puisque Télé-Liban appartient à l’État, les nominations devraient être soumises au mécanisme » du cabinet, a-t-il souligné

Télé-Liban a été créée à la fin des années 1950. Au départ, elle était détenue à 100 % par deux sociétés privées, la Compagnie Libanaise de Télévision (CLT) (chaînes 7 et 9) et Télé-Orient (chaînes 5 et 11), avant de fusionner en 1978 en vertu d’un accord qui prévoyait une répartition égale de la propriété entre les secteurs public et privé. En 1996, l’État a racheté les parts du secteur privé et détient entièrement la chaîne, depuis.

Selon M. Makki, un comité comprenant lui-même, M. Morcos, le chef du Conseil de la fonction publique, ainsi que trois experts, l’un nommé par lui et deux nommés par le ministre de l’Information, devrait examiner les candidatures au sein du cabinet. Le 28 mars, le ministre d’État à la Réforme administrative avait assuré que les candidatures seraient ouvertes dans les deux ou trois prochains jours sur le site électronique du ministère, et que les nominations seraient annoncées dans les dix jours. Le ministre n’était pas immédiatement disponible pour donner des informations sur l’avancement du processus de nomination.

Lors de son entrée en fonction, Paul Morcos avait promis de revitaliser Télé-Liban. En manque de moyens depuis plusieurs années, la chaîne a récemment renoué avec une vieille tradition, le bulletin d’information en français. Depuis le 23 janvier, il est diffusé à 18h30 dans un format de 15 minutes du lundi au vendredi.

Après avoir proposé la nomination d’un nouveau conseil d’administration pour la chaîne publique Télé-Liban, le ministre de l’Information, Paul  Morcos, a finalement dû faire marche arrière face à l’opposition de la majorité de ses collègues au sein du gouvernement de Nawaf Salam qui lui reproche de ne pas avoir respecté le mécanisme de nominations récemment adopté par le cabinet. Le ministre a donc finalement annoncé qu’il adopterait ce système pour ces nominations.M. Morcos avait demandé au cabinet, le 25 mars, d’approuver la nomination d’un nouveau conseil d’administration pour Télé-Liban présidé par le journaliste de la chaîne privée LBCI Bassam Abou Zeid. Mais le Conseil des ministres avait voté à une écrasante majorité contre cette suggestion.Le 3 avril, le ministre de l’Information...
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J’ame bien TL. Ils diffusent les séries et comédies des années 70 et 80 en soirée. En espérant qu’ils réouvrent la chaine francophone comme à l’époque du CANAL 9. Marre des autres chaînes où les présentateurs / présentatrices fourrent dans leurs phrases des mots en anglais sachant qu’ils/elles ne sauront pas tenir une conversation en langue Anglaise. Juste pour étaler une culture qu’ils/ elles ne possèdent pas. La culture, moins tu en as… plus tu l’étales…merci TELE LIBAN de votre présence. Espérons une renaissance tant attendue

LE FRANCOPHONE

09 h 42, le 05 avril 2025

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Commentaires (1)

  • J’ame bien TL. Ils diffusent les séries et comédies des années 70 et 80 en soirée. En espérant qu’ils réouvrent la chaine francophone comme à l’époque du CANAL 9. Marre des autres chaînes où les présentateurs / présentatrices fourrent dans leurs phrases des mots en anglais sachant qu’ils/elles ne sauront pas tenir une conversation en langue Anglaise. Juste pour étaler une culture qu’ils/ elles ne possèdent pas. La culture, moins tu en as… plus tu l’étales…merci TELE LIBAN de votre présence. Espérons une renaissance tant attendue

    LE FRANCOPHONE

    09 h 42, le 05 avril 2025

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