
Des décombres à Houla, Sud-Liban, 16 février 2025. Capture d'écran d'une vidéo envoyée par notre correspondant Mountasser Abdallah.
Des responsables israéliens estiment qu'il est temps de rouvrir des canaux de communication discrets avec les hauts responsables militaires libanais, a rapporté dimanche le journal israélien Yedioth Ahronoth.
Dans son article d'opinion, le journaliste israélien Smadar Perry a plaidé en faveur d'une communication entre le Liban et Israël, affirmant que « le cessez-le-feu étant déjà partiellement en place, la prochaine étape consisterait à faire appel à un médiateur pour faciliter une réunion trilatérale », afin d'apaiser les tensions entre les deux États.
L'envoyé spécial adjoint des États-Unis au Moyen-Orient, Morgan Ortagus, qui devrait se rendre au Liban cette semaine, avait déjà appelé à un dialogue ouvert entre le Liban et Israël, affirmant que le président libanais soutenait les négociations diplomatiques. Un jour plus tôt, le président libanais Joseph Aoun avait rejeté l'idée d'une normalisation, se disant toutefois ouvert à l'inclusion d'« experts civils » dans des groupes de travail avec Israël.
Le 28 mars, quatre mois après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, Israël a effectué une frappe aérienne sur la banlieue sud de Beyrouth, la première depuis le début de la trêve. Cette escalade faisait suite à deux tirs de roquettes en direction du nord d'Israël plus tôt dans la journée, l'une ayant été interceptée tandis que l'autre était retombée sur le territoire libanais.