L'agence de l'ONU pour les migrations (OIM) a annoncé mardi que plus de 6.000 de ses employés dans le monde allaient perdre leur emplois suite aux coupes dans les budgets d'aide étrangère des Etats-Unis. Comme de nombreuses agences humanitaires, l'Organisation internationale pour les migrations est ébranlée depuis que le président américain Donald Trump a gelé la plupart de l'aide étrangère.

L'OIM, qui employait environ 22.000 personnes fin 2024, a indiqué dans un communiqué qu'elle va devoir faire face à une diminution de 30% de son financement cette année, en grande partie en raison des coupes décidées dès son retour à la Maison Blanche par le président Donald Trump. L'agence onusienne, dont les Etats membres choisissent les projets qu'ils veulent soutenir, comptait jusqu'à présent sur les Etats-Unis pour couvrir plus de 40% de son budget. 

Les coupes américaines ont donc "de graves répercussions sur les communautés de migrants vulnérables, qui exacerbent les crises humanitaires et sapent les systèmes de soutien vitaux pour les populations déplacées", indique l'OIM. Au total, plus de 6.000 membres du personnel sont touchés par les suppressions d'emplois. La moitié environ de ces suppressions d'emploi tient à l'arrêt du  programme de réinstallation des réfugiés des États-Unis par l'administration Donald Trump.

Au siège de l'organisation à Genève, plus  de 250 des plus de 1.000 employés vont également perdre leur emploi, a indiqué l'OIM mardi confirmant des informations de par l'AFP. Elle explique que le grand nombre d'employés touchés est dû à son "modèle de financement par projet", qui la fait presque entièrement dépendre des financements volontaires : "Lorsque le financement de projets spécifiques prend fin, les conséquences peuvent être considérables". Pour réduire ses dépenses, l'organisation entend aussi notamment transférer des postes "vers des bureaux régionaux" moins coûteux ou encore "mieux coordonner son travail avec d'autres acteurs humanitaires". "Le personnel de l'OIM représente tout simplement le meilleur du service public. Nous sommes profondément désolés de les perdre", souligne l'organisation.