Cette photo aérienne montre des personnes en deuil lors de la procession funéraire de trois personnes tuées lors de frappes israéliennes le jour précédent, dans la ville de Daraa, dans le sud de la Syrie, le 18 mars 2025. Photo AFP / BAKR ALKASEM
Le ministère syrien des Affaires étrangères a condamné mardi les frappes israéliennes qui ont visé la veille le sud du pays, dénonçant des tentatives de déstabilisation de la Syrie en pleine transition après la chute de Bachar el-Assad.
Dans un communiqué, le ministère a dénoncé « dans les termes les plus forts les frappes aériennes israéliennes sur Deraa le 17 mars », qui ont fait trois morts selon un bilan officiel.
« Cette agression fait partie d'une campagne israélienne contre le peuple syrien et la stabilité du pays », a-t-il ajouté.
Il a estimé que « ces attaques délibérées, menées sans aucun motif, révèlent le mépris total d'Israël pour les lois et normes internationales » et « représentent également une menace directe pour la sécurité régionale et internationale ».
Trois civils ont été tués lundi soir, selon les autorités, dans des frappes israéliennes sur les environs de la ville de Deraa. L'armée israélienne a affirmé avoir visé des « cibles militaires », notamment des « centres de commandement et des sites militaires ».
Mardi après-midi, l'armée israélienne a dit avoir mené une nouvelle frappe aérienne visant des canons dans la région de Khan Arnabah, dans le sud de la Syrie, proche de la ligne de cessez-le-feu avec Israël sur le plateau du Golan.
Depuis la chute de Bachar el-Assad le 8 décembre, Israël a mené des centaines de frappes sur des sites militaires de l'ancien pouvoir en Syrie, affirmant vouloir empêcher que son arsenal ne tombe entre les mains des nouvelles autorités considérées comme des « jihadistes ».
L'armée israélienne s'est en outre déployée dans la zone démilitarisée entre les forces israéliennes et syriennes sur le Golan syrien, à partir de la partie de ce plateau qu'Israël occupe depuis 1967 et qu'il a annexée en 1981.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avait exigé le 23 février « la démilitarisation totale du sud de la Syrie » et indiqué que son pays ne tolèrerait pas que les forces du nouveau pouvoir syrien se déploient au sud de Damas.
Les plus commentés
Presque six ans après la crise, le Liban décide (enfin) d’émettre de nouveaux billets de banque
Municipales : Beyrouth, quadrature du cercle ?
L’ex-Premier ministre Hassane Diab entendu par Tarek Bitar : une première au Liban